Jardinage : supports de culture et cultures

Remarques à la suite du message précédent.

Ce qui a été dit, est dans le contexte de cette fin de mois d’Avril, début Mai. Plus tard, vers l’été, même une zone avec une couverture épaisse serait probablement sèche et dure aussi. Ce sera vérifié.

En parlant de couverture végétale, celle naturelle est insuffisante à empêcher ce dessèchement et le durcissement. Excepté localement, ce qui tombe des arbres ne couvre pas assez et comme déjà rapporté, même un près ne couvre pas assez non‑plus. Mais ça dépend sûrement aussi du taux d’argile et il est question ici d’un sol avec un taux d’argile élevé.

Les plantes annuelles qui poussaient avant au milieu des cultures de céréales, souvent des plantes à fleurs, s’appellent les plantes messicoles.

Quand précédemment a été mentionné, le remplissage de sillon avec de l’humus, il s’agit en fait plutôt de terreau, vu la taille des fragments souvent ligneux (environ 3 à 4 mm).

L’idée a été émise que la formation de sillons l’année suivante, dans le sens perpendiculaire de ceux de l’année précédente pour raison pratique, devrait mélanger cette matière avec l’argile mise sous forme de grains grossiers. C’est en fait je crois même tout ce qui devrait y être mélangé ; je sens très mal l’incorporation de compost dans un sol argileux, à cause de la trop grande taille des morceaux, alors que je le vois bien dans un sol limoneux. Ça ferait une autre différence importante entre les sols argileux et limoneux.

Aujourd’hui 3 Mai, le tallage semble terminé, les tiges commencent à plutôt pousser en hauteur. C’est plus visible sur l’orge que sur l’avoine avec laquelle ça reste encore discret.

Le trèfle semé avec l’orge et l’avoine ne semble pas avoir levé, mais le coquelicot, oui, et il est même bien avancé. Pourtant le trèfle est plus courant que le coquelicot, alors on pourrait s’attendre à ce qu’il s’installe facilement.

Maintenant que le tallage est terminé, la couverture est meilleure, mais là où il y a nettement carence de levé, ça reste vide. La cause n’est pas plus connue qu’avant, excepté pour une petite zone sous les branches d’un arbre, là où la pluie atteint moins le sol. Mais la levée n’y est que faible, pas inexistante. Un petite terrier est visible dans la surface, en bordure de la zone où il n’y a quasiment pas eu de levée, mais pas possible de dire si c’est lié.

Le semis a eu lieu au printemps, mais en cas de semis en automne, la période de tallage, est celle à laquelle les céréales résistent le mieux au gel. Même si la règle du cumul de températures d’un stade à l’autre, n’est que amprique, elle est assez fiable, et alors le cumul de températures depuis le semis au printemps jusqu’au milieux du tallage, devraient être le même que depuis un semis en automne jusqu’à l’entrée dans l’hiver, pour essayer de s’assurer que les céréales entrent dans l’hiver en étant en période de tallage et résistent alors mieux au gel ; en oubliant pas que ce sont normalement les variétés d’hiver qui sont les plus résistantes au froid, les variétés de printemps l’étant beaucoup moins. Vu en gros les cumuls de température depuis le semis au printemps jusqu’au milieux du tallage, une date de semis en automne pourrait être en gros vers fin Septembre ou début Octobre. C’est ce qui sera tenté pour le premier test de semis de céréales en automne qui aura lieu cette année. Mais on ne peut savoir quel sera le temps assez longtemps à l’avance, alors le choix ne peut pas être une totalement fiable et aucun choix n’est fiable si les températures descendent trop bas, comme aucune céréale de printemps n’y résiste. Comme dit précédemment, en cas d’hiver trop dur, un second semis peut toujours être refait au printemps.

Les coquelicots sont même plus avancés que les bleuets et centaurées.

Le coquelicot lève mieux que le trèfle et quand il fait frais, se développe plus vite que le bleuet ou la centaurée ; il n’y a que sa fleur qui lui donne une apparente fragilité, parce que autrement, il semble être une plante autant résistante et précoce que les céréales avec lesquelles il a été semé.

Remarque : au début, le coquelicot fait des feuilles au niveau du sol mais pas plaquées au sol, en rosace, qui ne ressemblent pas aux feuilles plus hautes qu’il aura plus tard ; ces feuilles au niveau du sol, ne sont pas décrites par le site de Jussieu, qui ne montre que ses feuilles hautes.

Les graines de framboise ont besoin d’une levée de la dormance par le froid. Probablement idem avec les graines de mûre.

Dans le courant du mois de Juillet 2020, avait été achetée une barquette de framboises, pour en semer une grande partie. Les framboises avaient été écrasées et le tout avait été réparti à la surface de la terre remplissant deux petits pots, puis à peine recouvert d’un supplément de terre. Les pots avaient été arrosés régulièrement pendant des semaines, mais rien n’avait jamais poussé. À la fin du mois de Décembre 2020, certains des semis d’arbre ont eu lieu dans des pots identiques. Les pots de semis de framboise ont été mis dehors avec ceux des arbres, au lieu d’être vidés, au cas où. Vers le 5 ou le 10 Avril 2021, une semaine ou 10 jours jours après l’apparition des premières pousses de pommiers et de poiriers, une multitude de petites pousses sont venues recouvrir la surface des pots de semis de framboise. Il restait un doute, ça aurait put être des graines d’adventices dans la terre, mais elles ont levée plus tard et ces adventices étaient presque toutes des alliaires, apparues aussi dans les pots de semis d’arbres. Ces petites pousses se développent très lentement, bien plus lentement que les pousses de pommiers et poiriers, mais à leurs minuscules ébauches de deux premières vraies feuilles, il semble possible que ce sont bien des pousses de framboisier et ces pousses avec cette apparence, ne sont apparues que dans ces deux pots et en nombre et réparties sur toute la surface.

Pour semer des framboisiers et probablement de même pour des mûriers, il faut procéder comme pour les semis d’arbre, laisser les pots au froid à l’extérieur. Contrairement à ce qu’il pourrait sembler, le développement est au moins initialement bien plus lent qu’avec les arbres.

Ça concerne une culture des zones équatoriales seulement, mais je rapporte.

Il y a un sérieux risque de perte de diversité avec les cacaoyers. Pour des raisons de coûts et de productivité, certaines variétés tendent à supplanter les autres qui disparaissent, en parallèle d’une disparition des espèces sauvages dut à la destruction de leurs environnements.

Un exemple est le CCN51, une variété productive pouvant être pollinisée entre clones qui a presque fait disparaître une variété plus originale dans les deux sens du mot, nommé le Nacional.

À écouter dans ce documentaire Québécois :

L’inquiétante perte de biodiversité du cacaoyer — Radio-Canada Info — 2021

Les actuels traitements contre la germination des pommes de terre seront peut‑être bientôt interdits aux professionnels, à cause de leur toxicité. Ils sont déjà interdits aux particuliers au moins en Europe.

Une entreprise agronomique Québécoise, a mis au point un anti‑germinatif à base d’écorce d’une variété d’épicéa spécifique au Canada, l’épinette noire. Dans la foulée, la pourriture molle peut être limitée aussi, même si la protection n’est pas de 100 %, elle réduit beaucoup les pertes pendant le stockage, qui peut aller jusqu’à 10 mois.

Le composé n’a pas encore été homologué, il est encore expérimental.

À écouter et voir dans cette vidéo :

De l’épinette noire contre la germination des pommes de terres — Radio-Canada Info — 2021

Grosse bourde, j’aurais dut vérifier de plus près avant de l’écrire. C’est un pied de bunias, sans aucun intérêt. C’est en voyant fleurir jaune que j’ai tiqué, et en m’approchant, j’ai remarqué que les feuilles n’étaient pas de la forme que j’avais cru voir.

La bunias est comestible, mais pas bonne sans être détestable non‑plus.

Retirer un pied si avancé avec une si grosse racines, risquerait de nuire à ce qui pousse autour.

Hier, des siliques en formation ont été observés sur le plus grand pied de colza.