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Jardinage : supports de culture et cultures
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Mar 30 Jan 2018 21:20
Message Re: Jardinage : supports de culture et cultures
Un documentaire sur le comment les conséquences de la seconde guerre mondiale ont détruit l’ancienne agriculture française (et idem dans d’autres pays), comme elle a été remplacée par une agriculture basée sur la mécanisation, le crédit et les engrais (et les plantes sélectionnées pour ces engrais).

On en subit toujours les conséquences, à la seule différence que le problème des pesticides s’est avéré plus grave encore que celui des engrais. C’est à cette époque qu’à été créé l’établissement bancaire Crédit Agricole, et que les agriculteurs ont commencé à être étranglés par les crédits, un phénomène qui perdure toujours. Des crédits servant à acheter le matériel destiné à assurer une production qui ne sert qu’à rembourser les crédits … dans le meilleur des cas, la production ne suffisant souvent pas à rembourser le crédit. Une conséquence est que seules les grandes exploitations s’en sont sorties. La tendance au gigantisme, perdure toujours, elle aussi.

La voix off a écrit : 
On a fait croire aux agriculteurs que les machines travaillaient pour eux, alors que ce sont finalement les agriculteurs qui travaillait pour leurs machines, rembourser leurs crédits.


Un agriculteur de l’époque a écrit : 
Plus on en fait, plus il faut en faire, parce qu’il acheter du matériel, faire des crédit et rembourser les crédits.


Si la prise de conscience des dégâts a été tardive, c’est parce qu’avec ces réformes, la productivité était devenue énorme, cette productivité a un prix, un coût environnemental et social.

Si vous être pressés, voyez et écoutez le passage de 00:29:37 à 00:31:01.

Adieu paysans — France 2 / Program33 — 2014


Je cite ce dialogue des années 1950 environ :
Documentaire a écrit : 
[Voix] — Mais il y a aussi les exploitants qui sont en plein effort de modernisation, péniblement, besogneusement, essaient de remonter la pente abrupte du progrès. Example : celui‑ci, qui me déclara, lorsque nous sommes entrées, que ses parents qui avaient huit enfants, comme lui, vivaient probablement mieux que lui. Il était très déprimé par les difficultés qu’il rencontrait dans son effort farouche vers le progrès.

[Paysan] — Plus on en fait quoi, plus il faut en faire, parce que il faut davantage de matériel, donc davantage de travail, davantage d’engrais. Et nos produits n’augmentent pas, le lait n’augmente pas, les veaux n’ont pas augmenté quoi, ça reste pareil.
[Journaliste] — Qu’est‑ce qui dit le conseiller technique dans un cas comme ça ?
[Conseiller] — C’est assez difficile dans une exploitation comme ça, mais … Je penses que quand‑même depuis que Monsieur Vanel est entré dans cet exploitation, l’exploitation a repris de la valeur.
[Paysan] — Eh oui, mais … l’argent ne rentre pas quand‑même.
[Journaliste] — Donc vous êtes pris à la gorge en permanence par des problèmes d’argent.
[Paysan] — Ah, oui.
[Conseiller] — Oui, mais enfin moi je penses quand‑même qu’il faut prendre une solution.
[Paysan] — Ah beh, on peut pas changer de métier à mon âge, il faut foncer quoi, mais … Excusez moi [il pleur].

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Mer 31 Jan 2018 09:56
Message Re: Jardinage : supports de culture et cultures
Un sol qui contient moins de 5 Kg de carbone au m² est considéré comme désertique ; en Europe, on trouve en moyenne 4 Kg de carbone au m². Les surfaces agricoles Européennes sont biologiquement « désertiques ».

C’est en gros ce que je viens d’entendre dans un documentaire, mais je trouve l’affirmation exagérée, parce que pour qualifier une terre de désertique, il faut regarder plus que le seul carbone dans le sol. Mais quand‑même, ça dit quelque chose : les sols sur lesquels est pratiquée l’agriculture productiviste, absorbent moins bien le carbone que les sols à l’état naturel.

Ce qui semble vérifiée en tous cas, c’est que l’humus est un piège à carbone et que si les sols produisent moins d’humus, ils piègent moins de carbone. Il y a un lien entre l’augmentation du taux de CO₂ dans l’atmosphère et la baisse du volume d’humus dans les sols. Malheureusement, les engrais de l’agriculture productiviste ont fait reculer la production d’humus, et comme cette même agriculture utilise des machines qui produisent beaucoup de CO₂, le problème est encore aggravé.

Il ne s’agit pas de taper sur les agriculteurs, à qui se système productiviste a été imposé.

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Mer 31 Jan 2018 13:24
Message Re: Jardinage : supports de culture et cultures
Le documentaire mentionné dans le précédent message, est celui‑ci :

Humus : espoir oublié pour le climat — Visualize Filmproduktion — 2010

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Mer 31 Jan 2018 14:18
Message Re: Jardinage : supports de culture et cultures
Hibou a écrit : 
[…]
C’est en gros ce que je viens d’entendre dans un documentaire, mais je trouve l’affirmation exagérée, parce que pour qualifier une terre de désertique, il faut regarder plus que le seul carbone dans le sol. Mais quand‑même, ça dit quelque chose : les sols sur lesquels est pratiquée l’agriculture productiviste, absorbent moins bien le carbone que les sols à l’état naturel.
[…]

Mais il y a aussi l’habitude prise d’avoir de grandes étendues sans arbres, alors que avant des arbres se trouvaient dans les cultures, et les arbres aussi, fixent le carbone.

D’ailleurs, c’est plutôt le fait d’avoir de si grandes étendues sans arbres, qui à moi me donne l’impression que ces surfaces sont des déserts (les sols à nu, encore plus).

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Jeu 1 Fév 2018 00:12
Message Re: Jardinage : supports de culture et cultures
La culture des céréales, présente un risque de mycotoxines. Les mycotoxines sont les rejets de certaines espèces de champignons microscopiques, minoritaires, mais qui peuvent faire des dégâts. Le risque des mycotoxines et d’autant plus grand que l’air est humide, la température chaude et que la plante contient beaucoup de glucide. Les céréales sont les plus à surveiller. Les mycotoxines peuvent apparaître aussi après la récolte, si la récolte n’est pas conservée dans de bonnes conditions.

La culture de céréales devraient peut‑être être laissée aux professionnels, qui savent tester la salubrité de leurs céréales.

Pour en savoir plus sur les mycotoxines, voir cette page : Les mycotoxines dans l’alimentation humaine (norvegien.com.free.fr).

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Jeu 1 Fév 2018 00:23
Message Re: Jardinage : supports de culture et cultures
S’il y a des flacs d’eau après la pluie sur un terrain, et que ces flacs d’eau montrent une sorte de résidu irisé en surface, faisant penser à des dépôts d’huile, si ce n’est pas une pollution, c’est que le sol étouffe, qu’il manque d’oxygène, que la matière organique y est en putréfaction plutôt qu’en décomposition. C’est le même phénomène qui a aboutit aux nappes de pétrole.

Souvent le sol étouffe parce qu’il est saturé en eau. Dans ce dernier cas, on parle d’hydromorphisme. Un sol hydromorphe est un mauvais sol, les bactéries y sont noyées. Un sol peut finir par être saturé en eau en surface s’il est trop compact ou trop argileux. On ne parle pas de sol hydromorphe si la saturation est occasionnelle et temporaire.

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Jeu 1 Fév 2018 01:28
Message Re: Jardinage : supports de culture et cultures
Dans une forêt, la couche vivante du sol, est plus fine que dans une prairie. Cela signifie que bien que les arbres soit une bonne chose pour les culture, il ne faut pas espérer faire de bonne culture sur un sol forestier.

Ça pourrait expliquer pourquoi le sol d’une forêt d’arbrisseaux où j’ai fait un petit jardin l’année dernière, était un sol assez compacte même à une faible profondeur. Je dis était, parce que je l’ai ameublis par la suite et je verrai comment il sera cette année.

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Jeu 1 Fév 2018 11:41
Message Re: Jardinage : supports de culture et cultures
Des schémas des strates des sols : La vie des sols (engrana.fr).

Les profondeurs indiquées sont variables, elles ne sont pas les mêmes partout, c’est pour cette raison que des fourchettes sont indiquées. On peut quand‑même en dire que si on veut ameublir ou préalablement désherber un sol, on ne devrait pas le retourner sur plus 15 cm de profondeur, et que le retourner au delà de 25 à 50 cm de profondeur peut être assez désastreux.

Je dirais que si en retournant un sol, on remonte de l’argile ou une terre rouge qui n’est pas normalement présente en surface, c’est mauvais, il faut arrêter.

Je me demande sur quelle profondeur était les labours avant l’invention du labourage au tracteur.

Je crois que pour préparer un sol, la binette est mieux que la bêche et que si on veut une bonne épaisseur de sol meuble, il faut le faire en buttant (ce qui peut être fait à la binette) ou en étalant de la terre de surface prélevée ailleurs.

J’en ai justement acheté une hier, pour comparer. D’après les schémas plus haut, dans l’idéal, il ne faudrait pas retourner sur plus de dix à quinze centimètres de profondeur, et une binette travail le sol jusqu’à huit à dix centimètres de profondeur. Une bêche, nettement plus, en principe jusqu’à trente centimètres. Du coup, la binette est peut‑être mieux que la bêche.

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Jeu 1 Fév 2018 16:18
Message Re: Jardinage : supports de culture et cultures
Pour compléter le précédent message : on peut quand‑même ameublir en profondeur, sans retourner, avec une sorte de fourche qu’on plante dans le sol et qu’on fait basculer un peu d’avant en arrière, qui s’appel une grelinette. C’est une invention assez récente (la fin des années 1960, c’est récent pour l’histoire de l’agriculture) qui me semble pertinente, mais assez cher comparé au matériel classique. Par exemple si la binette que j’ai acheté hier m’a coûté 9 €, une grelinette dans le même magasin, coûtait entre 50 et 60 € ; le prix monte même souvent jusqu’à presque 200 €. Ça fait cher pour tester … (à moins d’en fabriquer une soi‑même).

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Jeu 1 Fév 2018 16:42
Message Re: Jardinage : supports de culture et cultures
Un autre avantage de la binette, est qu’elle peut permettre de hacher la sorte de paille qui se trouve sur certains sols après l’hiver, par exemple les sols où poussent beaucoup de poacées. Une grelinette ne peut pas faire ça.

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