Hello!

Inspiré(e) de prendre part à la discussion ? Ou de poser une question ou demander de l’aide ?

Alors bienvenues dans les grands sujets des forums de La Bulle : m’inscrire.

Cette partie du forum n’est pas compatible avec les bloqueurs publicitaires

Félicitations à vous, de préférer les accès payants plutôt que la gratuité par la publicité, c’est honnorable et cohérent de votre part. Malheureusement, l’accès payant par micropaiement (qui serait d’environ 1 cent pour 20 pages consultées) n’est pour l’instant pas encore mis en place, et l’accès gratuit sans publicité, est réservé aux membres actif(ve)s du forum. En attendant, si vous souhaitez poursuivre votre visite chez nous, vous pouvez ajouter le site à votre liste blanche, ou encore mieux, désactiver le bloqueur partout. Pour ajouter le site à votre liste blanche, pour Firefox (similaire pour les autres navigateurs), rendez‑vous en bas à gauche de la fenêtre de votre navigateur, et cliquez sur le menu comme dans l’exemple de l’image ci‑dessous, puis rechargez la page, en appuyant sur F5.

Le PCF
Auteur Message
Arlette for ever
Disparu(e)
RANDOM_AVATAR
Lun 19 Jan 2009 19:48
Message Re: Le PCF
— Référence cassée à l’album / piste № 237654 sur l’ancien Deezer —

Promis Jesus je te paye un vin de messe l'an prochain là bas Clin d’œil
Lache rien camarade quand on a une idée faut pas la perdre on est pas sur d'en retrouver une nouvelle au Komintern
Compte gelé
Compte gelé
  • Genre : Garçon
  • Age : 115
  • Localisation : Alone on a hill
  • Messages : 1281
Lun 19 Jan 2009 20:10
Message Re: Le PCF
Jesus a écrit : 
Madame, Monsieur,

Dans l'Histoire de l'Humanité, il n'y a jamais eu pratiquement de société réellement communiste, à l'exclusion du communisme primitif, de la tentative étouffée dans l'oeuf de la commune de Paris (1870-71)... Idée


Ah ça c'est sur, le communisme est(était) primitif ! Tire la langue

La Commune ? T’es sûr(e) ? Marx était résolument contre (il a pris le train en marche après, bien sur ! Pffff… ) et c'est pas pasque les hauts dignitaires du PCF genre Thorez se sont fait enterrer à coté du mur des fédérés que la Commune était commounisse ! Diable Il y avait au moins sinon plus d'anars dans les rangs de la Commune que de cocos ! D'ailleurs, je dis souvent en forme de boutade aux mecs de droite qui me disent que la Commune était coco : "Mais vous êtes fous, pendant la Commune, la banque de France a continué de fonctionner très bien et tout le monde avait de quoi manger !" Tire la langue

Life’s but a walking shadow, a poor player,
That struts and frets upon the stage,
And then is heard no more. It is a tale
Told by an idiot, full of sound and fury,
Signifying nothing.
Profil
Compte gelé
Compte gelé
  • Genre : Garçon
  • Age : 115
  • Localisation : Alone on a hill
  • Messages : 1281
Lun 19 Jan 2009 20:11
Message Re: Le PCF
John Gouze a écrit : 
C'est pas faux...


Si c'est faux ! Diable J'ai répondu juste au dessus ! Tire la langue

Life’s but a walking shadow, a poor player,
That struts and frets upon the stage,
And then is heard no more. It is a tale
Told by an idiot, full of sound and fury,
Signifying nothing.
Profil
Premier Consul
Premier Consul
Avatar de l’utilisateur
  • Genre : Télétubbie
  • Age : 46
  • Localisation : Dans le bois de Paris
  • Messages : 6168
Lun 19 Jan 2009 20:15
Message Re: Le PCF
D'ailleurs sur ce sujet bien précis si quelqu'un connait le sujet , ce serait intéressant de lancer un topic dans la rubrique histoire sur la commune de Paris, épisode finalement peu connu d'autant qu'il a été peu relaté dans la culture populaire, cinéma etc...
Quelques rares photos circulent sur le net...
Image
Rue de Charonne
ou bien
celle là qui fait évidemment froid dans le dos...
Image

Internet est une drogue dure , habité par des entités maléfiques...
Sachez vous en protéger , et prenez cet outil pour un outil et rien de plus...
Profil
Compte gelé
Compte gelé
  • Genre : Garçon
  • Age : 115
  • Localisation : Alone on a hill
  • Messages : 1281
Lun 19 Jan 2009 20:23
Message Re: Le PCF
Il y a peu de documents photo, de toute façons (et vu les procédés de l'époque, jamais de dociments dans le "feu" de l'action). J'habite pas loin de la Butte aux cailles à Paris, siège de l'amicale de la Commune ! Ça assure (et je connais un peu mieux le sujet que Zac ! Diable Tire la langue ) La Commune est un épisode (bien plus qu'un épisode) passionnant de l'histoire de France qui est occulté dans les manuels scolaires (pas seulement les manuels scolaires) car elle rappelle cruellement que la III république s'est fondée sur un bain de sang, et le massacre de la fleur de la classe ouvrière du 19ème siècle !

Life’s but a walking shadow, a poor player,
That struts and frets upon the stage,
And then is heard no more. It is a tale
Told by an idiot, full of sound and fury,
Signifying nothing.
Profil
Banni définitivement
Banni définitivement
  • Genre : Télétubbie
  • Messages : 405
Lun 19 Jan 2009 20:48
Message Re: Le PCF
Madame, Monsieur,

L'ex-URSS et ses pays satellites ont connu, tout simplement, un capitalisme d'État bureaucratique et neutralisé totalement par sa planification centralisée. Les bureaucrates constituant ce qu'on appelle la Nomenklatura se sont substitués à la bourgeoisie et au capitalisme.


En fait, Lénine a réalisé la révolution bolchevique dans un pays qui n'avait pas de tradition industrielle et de classe prolétarienne. Les conditions de l'émergence d'un communisme réelle et humain auraient pu et du se trouver en Grande-Bretagne et non pas ailleurs.

Le seul état qui a réellement tenté une expérience communiste axée sur l'auto-gestion des domaines agricoles a été la Yougoslavie. Théoriquement, la continuité de la révolution socialiste en Yougoslavie devait conduire au dépérissement et à la disparition de l'État.


Maintenant, revenons à la Commune de Paris. Oui, il est fort possible que les anarchistes aient rejoints les rangs des communistes. CA change quoi ?

La commune a été écrasé par l'armée française soutenue par l'armée allemande qui encerclait Paris suite à l'effondrement du III ème empire et à l'emprisonnement de Napoléon III à la bataille de Sedon (4 septembre 1870).

La Commune de Paris était réellement communiste et internationaliste déjà. Certains de ses émissaires sont tombés sous les balles de l'armée coloniale française dans l'est Algérien (insurrection de Mokrani en Kabylie et dans l'est algérien) en Mars 71.

Les derniers résistants ont été fusillés au mur du cimetière du Père Lachaise.

Zak B.

P.-S.: J'ai donné une conférence sur ce thème à Villard Raymond (Isère). Le thème portait sur les deux phases des révolutions françaises de 1789, 1848 et 1871. Clin d’œil
Profil
Compte gelé
Compte gelé
  • Genre : Garçon
  • Age : 115
  • Localisation : Alone on a hill
  • Messages : 1281
Lun 19 Jan 2009 21:02
Message Re: Le PCF
Les anarchistes n'ont pas rejoint les cocos, et la Commune était tout sauf coco !


Les élections sont organisées le 26 mars pour désigner les 92 membres du Conseil de la Commune. Compte tenu des départs de Parisiens avant et après le siège de Paris par les Allemands, et de ceux qui suivent Thiers à Versailles (100 000 selon les dires de Thiers) les abstentions sont d'environ 25 pour cent, nombre normal pour l'époque. L'élection d'une vingtaine de candidats « modérés », représentant les classes aisées, montre que les élections furent relativement libres. Les arrondissements de l'est et du nord (XVIIIe, XIXe, XXe, Xe, XIe), le XIIe et le XIIIe dans le sud ont voté massivement pour les candidats fédérés. Les Ier, IIe, VIIIe, IXe et XVIe ont quant à eux voté massivement pour les candidats présentés par les maires du Parti de l'Ordre (environ 40 000 voix) et les abstentions y ont été très importantes. En fait 70 siègeront, du fait de la démission rapide d'élus modérés et de l'impossibilité pour certains d'être présents à Paris (par exemple Blanqui) et des doubles élections. Le Conseil est représentatif des classes populaires et de la petite bourgeoisie parisiennes. On y trouve 25 ouvriers, 12 artisans, 4 employés, 6 commerçants, 3 avocats, 3 médecins, 1 pharmacien, 1 vétérinaire, 1 ingénieur, 1 architecte, 2 artistes peintres, 12 journalistes.

Toutes les tendances politiques républicaines et socialistes sont représentées jusqu'aux anarchistes. Parmi la vingtaine de « jacobins », admirateurs de la Révolution de 1789 et plutôt centralisateurs, on trouve Charles Delescluze, Félix Pyat, Charles Ferdinand Gambon, Paschal Grousset... À peine plus nombreux les « radicaux », partisans de l'autonomie municipale et d'une république démocratique et sociale, tels Arthur Arnould, Charles Amouroux, Victor Clément, Jules Bergeret, etc. On compte une dizaine de « blanquistes », adeptes de l'insurrection avant-gardistes, comme Jean-Baptiste Chardon, Émile Eudes, Théophile Ferré, Raoul Rigault, Gabriel Ranvier... Quelques « proudhoniens », partisans de réformes sociales siègent : Léo Fränkel, Benoît Malon, Eugène Varlin... Enfin des « indépendants » ont été élus, tels Jules Vallès et Gustave Courbet...

Rapidement le Conseil de la Commune se divise en « majorité » et « minorité ». Les majoritaires sont les « jacobins », les « blanquistes » et les « indépendants ». Pour eux le politique l'emporte sur le social. Se voulant les continuateurs de l'action des Montagnards de 1793, ils ne sont pas hostiles aux mesures centralisatrices voire autoritaires ; cependant ils voteront toutes les mesures sociales de la Commune. Ce sont eux qui imposeront la création du Comité de Salut public le 1er mai par 45 voix contre 23. Les minoritaires sont les « radicaux » et les « internationalistes » proudhoniens, ils s'attachent à promouvoir des mesures sociales et anti-autoritaires, ils sont les partisans de la République sociale. Ces tendances se cristalliseront le 28 avril, lorsque les majoritaires imposent la création d'un Comité de salut public, organisme que les minoritaires refusent car il leur semble contraire à l'aspiration démocratique et autonomiste de la Commune. Si ces luttes d'influence sont incomprises d'une grande partie des Parisiens, les deux tendances feront combat commun dès l'entrée des troupes versaillaises dans Paris.


Bon, ça c'est des faits, pas de la propaganda bolchevique ! Diable

Life’s but a walking shadow, a poor player,
That struts and frets upon the stage,
And then is heard no more. It is a tale
Told by an idiot, full of sound and fury,
Signifying nothing.
Profil
Compte gelé
Compte gelé
  • Genre : Garçon
  • Age : 115
  • Localisation : Alone on a hill
  • Messages : 1281
Lun 19 Jan 2009 21:06
Message Re: Le PCF
La Commune nouvellement élue remplaça le commandement de la Garde Nationale comme gouvernement officiel du Paris révolutionnaire. Elle était principalement composée d’individus associés d’une manière ou d’une autre avec le mouvement révolutionnaire. La majorité pourrait être décrite comme « républicaine de gauche », trempée dans une nostalgie idéalisée du régime jacobin du temps de la Révolution Française. Sur ses 90 membres, 25 étaient des travailleurs, 13 des membres du Comité Central de la Garde Nationale, et une quinzaine d’autres des membres de l’Association Internationale des Travailleurs. Les Blanquistes - des hommes énergiques inspirés par la commune révolutionnaire de 1792 et toujours prêts à se lancer dans des actions spectaculaires, mais dont le programme politique était difficile à cerner - et les Internationalistes représentaient ensemble près d’un quart des élus de la Commune. Blanqui lui-même se trouvait dans une prison de province. Les quelques élus de droite démissionnèrent de leurs postes sur des prétextes divers. D’autres furent arrêtés lors de la découverte de leurs noms sur des fichiers de police les identifiant comme des espions agissant pour le compte du régime impérial.

Life’s but a walking shadow, a poor player,
That struts and frets upon the stage,
And then is heard no more. It is a tale
Told by an idiot, full of sound and fury,
Signifying nothing.
Profil
Compte gelé
Compte gelé
  • Genre : Garçon
  • Age : 115
  • Localisation : Alone on a hill
  • Messages : 1281
Lun 19 Jan 2009 21:20
Message Re: Le PCF
En 1871, l'épopée de la "Commune de Paris" venait de démontrer la capacité spontanée et révolutionnaire du peuple à renverser, par l'action directe, l'ordre établi.Pour Marx et ses partisans, cette démonstration rentrait en totale contradiction avec la trajectoire politicienne et parlementariste qu'ils essayaient de donner à l'Association Internationale des Travailleurs (AIT, première Internaitonale). Pour les marxistes en effet, il fallait organiser des partis politiques qui, par le biais des élections feraient entendre leur voix. Si, dans les faits, la Commune de Paris donnait raison aux antiparlementaristes, son écrasement et le massacre de nombre de révolutionnaires par la réaction allait avoir pour conséquence de "faire passer le centre de gravité du mouvement ouvrier de la France vers l'Allemagne". Pour Marx, la personnalité de Bakounine était la cause principale de l'esprit libertaire au sein de l'Internationale. Cette confusion entre les principes et les personnes était une analyse bien peu marxiste de la crise profonde entre les deux courants d'idées (communisme libertaire d'un côté contre communisme autoritaire de l'autre) qui s'affrontaient au sein de l'AIT. Cette faiblesse dans l'analyse de Marx allait conduire celui-ci à mener cet affrontement de façon manœuvrière et aura pour conséquences d'accélérer le processus de désagrégation de la Première Internationale.

De ce point de vue purement politicien, l'anéantissement par les armes de la Commune de Paris, en provoquant un changement dans le rapport de force interne de l'Internationale (les ouvriers allemands étaient majoritairement influencés par les marxistes) était un moment favorable pour Marx qui voulait en finir avec les révolutionnaires. Marx avait déjà commencé à orchestrer une savante campagne de calomnies contre la personne de Bakounine, l'accusant d'être un agent du Tsar, d'être le "fondateur d'une secte" un captateur d'héritage (lettre dite "communication confidentielle" de Marx à ses adeptes, mars 1870). En 1871, Marx réunit une conférence à huis clos à Londres, au siège du Conseil de l'AIT dont il est secrétaire. Les invités sont soigneusement sélectionnés pour préparer en sous-main le congrès de La Haye et pour se débrouiller pour que, parmi les délégués, les partisans de Marx soient les plus nombreux et qu'ils votent "dans le bon sens". Les objectifs de cette manœuvre misérable seront atteint : Bakounine et James Guillaume sont exclus de l'AIT, les pouvoirs du secrétariat sont augmentés, enfin, le caractère obligatoire de l'action politico-parlementaire est proclamé. La majorité des délégués étant acquise d'avance, cela se fit sans difficulté. Mais l'AIT ne se remis pas de cette manœuvre : la 1ère Internationale de-vait disparaître jusqu'à ce que les anarcho-syndicalistes la recréent en 1922.

Le plus étonnant, dans cette histoire, c'est de voir que toute la "science" marxiste n'a pas suffi à analyser les raisons profondes des divergences. Ces raisons étaient pourtant simples. D'un côté il y avait une analyse mécaniciste de la situation d'où découlait une stratégie de conquête du pouvoir à travers les élections. Tout, des rouages de l'analyse à ses conséquences, semblait logique, sauf que, en s'ancrant dans "le possible", cette stratégie contribuait involontairement aux conditions qui permettent à l'ordre établi de continuer indéfiniment et qui, par conséquent, empêchent toute rupture avec l'ordre dont ce "possible" est issu. Les marxistes devenaient progressivement les endormeurs des exploités et signaient l'acte de naissance du réformisme ouvrier. L'autre vision se plaçait dans le champ de l'utopie, elle faisait confiance aux capacités de l'humanité et n'hypothéquait pas l'idéal révolutionnaire par les possibilités offertes à un moment donné par l'ordre dominant. Les marxistes ont voulu par un congrès gommer l'aspiration fondamentale du genre humain à l'émancipation pour la réduire à des revendications matérielles. L'erreur la plus grossière qu'ils ont commise est d'avoir confondu Bakounine, Guillaume et quelques autres individus avec cette aspiration universelle. Ce en quoi ils leurs faisaient, sans le vouloir, grand honneur. En les excluant de l'Internationale, ils ont cru en finir avec un grand idéal sans comprendre que celui-ci ne venait que d'émettre ses premiers balbutiements.

Life’s but a walking shadow, a poor player,
That struts and frets upon the stage,
And then is heard no more. It is a tale
Told by an idiot, full of sound and fury,
Signifying nothing.
Profil
Compte gelé
Compte gelé
  • Genre : Garçon
  • Age : 115
  • Localisation : Alone on a hill
  • Messages : 1281
Lun 19 Jan 2009 21:22
Message Re: Le PCF
En 1871 éclate la Commune de Paris. Tandis que Marx dédaigne l'action des communards, considérant que seul le mouvement ouvrier allemand est réellement mûr pour faire la révolution, Bakounine se jette dans le combat à Paris et à Lyon où une éphémère Commune voit le jour avant d'être sauvagement réprimée. De nouveau, il est contraint à prendre la fuite et trouve refuge dans le Jura suisse auprès de son ami James Guillaume. Là-bas au sein de la communauté des horlogers libertaires, il reprend le combat au sein de l'AIT. Son discours anti-étatique et anti-parlementaire fait des émules en Italie, en Espagne, en Belgique. Cela déplaît inévitablement à Marx et Engels. Dès l'année suivante, à la Haye, le congrès de l'AIT met une dernière fois aux prises anarchistes et marxistes. Les seconds l'emportent ; les anarchistes sont exclus, l'AIT déménage sous la pression de Marx aux États-Unis où elle va s'éteindre inévitablement.

Life’s but a walking shadow, a poor player,
That struts and frets upon the stage,
And then is heard no more. It is a tale
Told by an idiot, full of sound and fury,
Signifying nothing.
Profil
cron