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Vous en pensez quoi ? Entendu aux infos aujourd'hui : la dépénalisation rapporterait 1 milliard d'euros par an à l'état français.
J'ai du mal à faire la part des choses, mais il me semble que le cannabis n'est ni plus ni moins une drogue au même titre que le tabac et l'alcool, à ceci prêt que le cannabis a des vertus thérapeutiques !! Mon raisonnement est : si on autorise l'alcool et le tabac, pourquoi ne ferait-on de même avec le cannabis ? Pourquoi autoriser ce qu'on interdit par ailleurs ?
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Je pense assez comme toi et je suis pour la dépénalisation. D'ailleurs, il me semble même que le pot soit une drogue plus douce que le tabac.
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Oui, c'est tout à fait possible.
Je trouve complètement hypocrite cette distinction faite entre drogues légales et drogues illégales. Fumer un joint de temps à autre est nettement poins dangereux que de boire pichet de rouge à chaque repas, ou fumer son paquet de clopes chaque jour...
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… Et le café, et le thé, et le chocolat Rougi

Concernant la dépénalisation, il faut faire la part entre les réactions instinctives, et les bilans.

Les réactions instinctives, vont généralement contre, mais les bilans concrets, même s’ils déplaisent et énervent les gens qui ne se laissent guider que par leurs réactions instinctives, vont dans le sens de la dépénalisation.

Je ne peux pas donner d’exemple pour le cannabis, mais concernant même les drogues dures, le Portugal a fait l’expérience de la dépénalisation (qui ne consiste pas à encourager, mais juste à ne pas condamner les victimes), et a put constater une amélioration de l’état des toxicomanes. La toxicomanie y est également plus faible que dans les pays qui harcèlent les toxicomanes, tels que les USA et leur politique agressive envers les toxicomanes.

Aux USA, plus ils serrent la vis et agressent les toxicomanes, et plus les toxicomanes se droguent. Pensez-vous que ça leur fasse se poser des questions et les incitent à changer de méthodes ? Eh bien non, ils continuent de plus belle. Les raisons ? Eh bien les élections. La plupart des gens qui votent, ne sont pas concernés par le problème, n’ont aucun proche toxicomane, et n’ont à ce sujet, que des fantasmes. Mais comme ils sont majoritaires, bien qu’ils n’assument aucune des conséquences de ces politiques et ne soient pas concernés, ce sont eux qui décident.

La situation en france est différente. La police n’est pas aussi agressive envers les toxicomanes que ne l’est celle des États-Unis (pour ce que je crois en savoir), mais les pouvoirs publiques n’osent pas assumer la nécessité de ne pas diaboliser les toxicomanes. Donc, en france, bien qu’on n’aient pas les comportement de folie des USA, on cache le problème à la population quand-même, en la laissant ainsi enfermée dans ses fantasmes.

Et ceci est à propos de drogues dures, comme l’héroïne, la cocaïne, etc… alors imaginez à propos du cannabis.

Cependant, je reste personnellement contre la cannabis, parce que je suis contre toutes les substances qui altère les états de conscience. Mais imposer sa propre volonté à tout le monde, me semble intolérable, et tant qu’il n’y a pas crime ou nuisance avérés, il n’y a pas lieu de condamner à des peines (et les interdictions peuvent être circonstanciés, au besoin).

Le problème est également ce que les gens comprennent à travers le mot Dépénalisation : ils l’interprètent comme une normalisation. Dépénaliser le cannabis ne signifierait pas le normaliser et en faire une norme sociale. Il s'agit juste de ne pas condamner, à la prison par exemple, les gens qui en consomment.

Un terme plus approprié, plutôt que Dépénalisation, serait Décriminalisation.

Marginaliser un(e) toxicomane, lui rendre la vie plus difficile encore qu’elle ne l’est déjà pour lui/elle, c’est participer à aggraver son cas.


P.S. Sorry, j’ai un peu dérapé sur la question des toxicomanes en générale, alors que tu ne parlais que du cannabis.
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C'Est un peu la conclusion qu'a faite Marie-André Bertrand, professeure émérite et première femme à obtenir un doctorat en criminologie à l'université de Berkley. Ce qu'elle affirmait, c'est que la marginalisation des consommateurs avait un effet plus néfaste que la drogue elle même. Elle alla même plus loin, en recommandant la mise en place d'un régime de légalisation de toutes les drogues.

Nous avons aussi eu un sénateur, bien straight pourtant, qui a pondu un rapport, le rapport Nolin, voici en gros ce que ce comité spécial du Sénat recommandait;

Il proposait entre autres que le gouvernement canadien légalise le cannabis.

« Tout résident Canadien pourra obtenir une licence de distribution de cannabis à condition qu’il s’engage à ne pas en distribuer à des personnes de moins de 16 ans et à n’en vendre qu’à des résidents Canadiens, pouvait-on lire dans le rapport.

« Tout résident Canadien pourra obtenir une licence de production de cannabis à condition de ne vendre que de la marijuana et du haschich n’excédant pas un contenu en THC supérieur à 13 %.

« La consommation de cannabis dans des lieux fréquentés par des gens de 16 ans et plus sera permise », etc. etc.



Euh...Le rapport dort sur les tablettes... Hihihi!
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je suis pour la dépénalisation. D'abord ça permet d'en parler à coeur ouvert avec son toubib. Ensuite ça évite la marginalisation due à l'interdiction.

Pour moi toutes les substances psychoactives sont nocives, légales ou illégales... et ll me semble important d'en avoir conscience, sans pour cela stigmatiser les consomateurs.

Le phénomène de dépendance lui n'est pas du aux subtances mais simplement au circuit récompense de notre cerveau qui dysfonctionne
.
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Je suis opposé à la dépénalisation de cette m****.
Et puis, à l'heure où on interdit aux fumeurs les lieux publics et les plages, il serait paradoxal d'autoriser la fumette.
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Mais la question n’est pas de savoir si ça plait ou pas à telle ou telle personne, la question est de résoudre un problème.

On ne règle pas le problème de la toxicomanie en essayant de plaire à X ou à Y. Plaire à Gaston, et résoudre la question de Toto, ce sont deux choses différentes et qui n’ont pas de liens entre elles.

Par contre, on peut considérer la question de la personne à qui ça ne plait pas, comme faisant partie du problème à résoudre, au même titre que le toxicomane (et c’est même nécessaire, si c’est une réalité). Dans ce cas là, disons qu’une solution peut être de faire en sorte d’éviter que Toto et Gaston ne se croise quelque part sans surveillance.

La dépénalisation, ce n’est pas l’approbation, c’est la décriminalisation.
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Résoudre le problème est aisé Saisie de tous les biens du trafiquant, peine de prison décuplée.
Pour le client amende de 10 000€, avec prélèvement sur biens personnels et salaires ou prestations, assortie de 3 mois à un an de prison ferme ....
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La question des trafiquants n’est pas la même que celle de leurs victimes, leur situation n’est pas la même, leur rôle non-plus, rien n’est comparable entre les deux. On ne parle pas des trafiquants ici, mais de leurs victimes.

Concernant les victimes, c’est à dire les toxicomanes : quand il sort de prison, il fait quoi comme il n’a plus rien et que c’est un cauchemars pour lui ? Il recommence ? On prend 10,000€ comment à des gens qui n’ont rien ? Les toxicomanes sont le plus souvent ruinés. Quel biens personnels ? Ils sont à la rue.

Si tu es pour encourager les toxicomanes à se droguer encore plus, ou aggraver la situation des victimes, je sens qu’on ne va pas être d’accord, et ça ne va pas être défendable.
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