Jardinage : supports de culture et cultures

Le cycle du panais est finalement assez différent de celui de la carotte.

Il y a plusieurs jours, j’ai eu l’occasion de récolter quelques grosses racines de panais sauvage. Il y avait des panais à plusieurs stades, certains peu avancés et aucun n’ayant de trace de dommage hivernal, ce qui suggère qu’ils ont commencé à pousser tôt au printemps. Pourtant, aucun n’est en fleur, nul‑part, alors que les carottes sauvages ont commencé à fleurir depuis longtemps et continuent à fleurir, étalé dans le temps, comme elles ne fleurissent pas toutes en même temps.

Les carottes semées trop tôt, ont tendance à fleurir rapidement. Un comportement qui se retrouve avec les carottes sauvages. Mais aucun panais n’est en fleur. Peut‑être que le panais ne devrait pas être traité comme la carotte, et pourrait être semé tôt, surtout que son cycle est plus long que celui de la carotte, ce que confirment les panais sauvages, qui n’ont pas encore fleurit.

Une autre différence aussi, est dans l’affinité au soleil. Je crois avoir remarqué que les panais sauvgaes préfèrent les situations ombragées et la fraîcheur ; même si on en trouve en plein soleil, ils se portent mieux à l’ombre et les grosses racines que j’ai récolté, étaient celles de panais sauvages poussant bien à l’ombre. Une petite colonie de valériane que je revois tous les ans, est associée à des panais, et la valériane ne supporte pas le plein soleil.

Encore un détail, plus banal mais important à souligner : ces panais sauvages dont j’ai récolté de grosses racines, poussaient dans une terre meuble, meuble jusqu’à une bonne profondeur, au moins 40 cm.

Le panais cultivé n’a pas le même goût que le panais sauvage. Le panais sauvage a un goût et un arôme de carotte, mais pas que. Le panais cultivé a un goût qui me semble être celui du panais sauvage, moins le goût de carotte.

Quand une plante semble ne pas supporter les situations exposées en plein soleil, comment savoir si c’est qu’elle ne supporte pas une forte lumière solaire ou si c’est qu’elle a besoin d’un sol frais ?

L’égopode est autant une plante de l’ombre que l’est l’ail des ours.

Les trois seules colonies d’égopode que je connaisse, dont une seule est un petit peu grande, sont à l’ombre. La plus petite et plus récente, pousse sous des renouées du Japon en pleine végétation, pour faire comprendre à quel point elles sont à l’ombre ; pourtant, l’égopode s’y porte bien.

Il y a au moins deux variétés de pariétaire. L’une a petite feuille, pousse sur les murs de pierre, elle a des rameaux rougeâtres. L’autre pousse souvent sous les arbres ou dans les ouvertures des haies, ce qui indique que bien qu’elle aime l’ombre, elle n’aime pas être totalement à l’ombre. Cette dernière à des rameaux le plus souvent verts mais tendant parfois vers le brun, et ses feuilles sont plus grandes.

Au moins quatre légumes sauvages ne peuvent pas être cultivés dans un jardin en exposition classique : ail des ours, égopode, pariétaire et valériane.

L’année dernière, j’avais tenté une transplantation d’égopode et de valériane en exposition ensoleillée, les deux ont très rapidement dépérit sans jamais se reprendre. En 2017, j’avais tenté quelque part, une transplantation de grandes pariétaires, sous un couvert de noisetiers. Elles ont tenues deux ans, mais semblent avoir disparut ensuite ; je crois, parce que la terre y était dure. Je n’ai jamais testé la grande pariétaire en plein soleil, mais comme elle pousse dans des conditions proches de celles de la valériane, juste plus ombragées, je crois ne pas prendre de risque en l’ajoutant à la liste plus haut.

Ces quatre plantes devraient être cultivées en colonie permanente, comme on le ferait pour les aromatiques, à la différence surtout de l’exposition.

Peut‑être serait‑il possible de les associer à une culture de noisetiers, pourvu que les haies de noisetiers soient orientée est‑ouest et soient assez rapprochées et que le sol soit assez ameublit initialement, et maintenu meuble par ajout en Automne, de bonnes quantités de débris ligneux de petites tailles (on ne peut pas ameublir le sol quand des colonies permanentes sont installées, on ne peut que maintenir l’état du sol).

La pousse de navet semble être la seule pousse de brassicacée à ne pas être un dessert pour les limaces ; pour le moment au moins.

La cause est peut‑être dans leurs feuilles rêches à l’aspect sec.

En déracinent quelques pieds d’amarante qui poussaient trop en bordure, j’ai eu la surprise de voir qu’elles ont une belle racine dans des tons de couleurs proches de ceux du radis, en plus jolie, même : rouge rosé en partant du haut, allant progressivement vers un blanc très légèrement rosé à la pointe en bas.

Ces amarantes sont précisément des amarantes réfléchies, celles qui font de gros épis ébouriffés piquants ou rêches au touché. Je ne sais pas ce qu’il en est des racines des autres amarantes, trois variétés étant cultivées.

Malheureusement, cette belle racine est impossible à cuisiner : même bien cuite, elle reste beaucoup trop ligneuse. Seule la partie aérienne peut donc se cuisiner.

Ça se confirme, 4 lignes sur la largeur de 140 cm, c’est trop, plusieurs pieds versent vers les allées.

C’était le 21 Juin, aujourd’hui 23 Juin, j’ai constaté des ébauches de gousses. Pour rappel, les boutons floraux étaient apparus le 14 Juin.