Jardinage : supports de culture et cultures

Pour les bettes, il faut compter une envergure d’au minimum 50 cm environ. Ça ne signifie pas qu’elles doivent être semées à 50 cm d’interval, seulement que après les derniers éclaircissement, il y aura environ 50 cm entre chaque pied. Il faut en tenir compte si par exemple on veut laisser grandir entièrement 10 à 11 pieds, dans cet example, il faudrait prévoir 5 m de ligne plus un espace d’environ 25 à 30 cm à chaque bout. Cette envergure suggère aussi que si elles sont semées sur une largeur de bande entière, alors elles devraient l’être sur deux lignes, pas plus.

Il ne faut pas hésiter à semer plus serré, comme l’éclaircissement peut représenté une bonne récolte, si la longueur de ligne est assez importante. Il faut d’abord éclaircir serré puis de plus en plus large à mesure que les pieds grandir. Pour le dernier éclaircissement, on peut ainsi récolter des pieds d’assez grandes tailles.

La racine est bonne, mais elle n’est grosses que pour les pieds déjà installé depuis au moins environ trois mois, alors les racines issues d’un éclaircissements sont petites. Selon la taille de la racine, une longueur plus ou moins importante vers le haut, est ligneuse, trop dure, il faut la couper. S’il y a beaucoup de départ de racine secondaire autour de la racine pivot, ces départs de racines secondaires sont ligneux aussi. Dans ce cas, il faut éplucher. La partie la plus effilée au bout, a aussi tendance à être ligneuse.

En coupe, la structure de la racine est la même que pour la betterave, seule la couleur est différente. Comme pour les betterave, on distingue des cernes bien nette. À la cuisson, l’odeur est la même que celle de la betterave. Le goût est aussi doux que celui des feuilles, à condition de bien laver, pour ne pas avoir un goût de terre trop prononcé (un goût qui sera toujours légèrement présent).

Pour les amarantes réfléchies et les amarantes hybrides au moins, il faut compter avec une envergure d’environ 60 cm (elles ont le même port). Mais ce sont des ramifications, qui font cette envergure et il y a un bon espace vertical entre chaque ramification, alors il est possible de prévoir un espace plus faible entre les pieds. Sans certitude pour le moment, je dirais un espace de 35 à 40 cm ; cette valeur sera vérifiée l’année prochaine.

Je trouve utile d’essayer d’avoir des pieds assez rapprochés dans le cas où l’amarante est cultivée pour les graines, car même si elle en fait beaucoup, elle n’en fait pas des quantités énormes non‑plus.

Le dernier semis de haricots rouges a été fait sur trois lignes, comme pour les haricots verts. Pour les haricots rouges, ça semble encore trop dense, aussi dense qu’avec les haricots verts semés sur quatre lignes, ce qui était trop. Je crois qu’il faudrait semer les haricots rouges sur deux lignes sur la largeur de la bande. Comme il faut passer de trois lignes à deux, comme pour les pommes de terre, peut‑être faudrait‑il aussi revoir l’espace entre les poquets en le faisant passer de 28 cm à 40 cm, comme pour les pommes de terre aussi.

Même si ça n’en a pas l’air au début, comme ils continuent à grandir après avoir commencé à fleurir, ils finissent par arriver à une hauteur double.

Les haricots rouges prennent nettement plus de place que les haricots verts.

Les haricots verts semés le 28 Juin, sont arrivés au stade de la première récolte après environ 50 jours au lieu de 60 jours pour les haricots verts semés le 4 Mai. Cette première récolte est nettement plus faible qu’avec ceux du 4 Mai : 1 kg 160 pour 5 m de bande au lieu de 4 kg 420 pour 4 m de bande. Ils ont été semés sur trois lignes au lieu de quatre, mais ça ne peut pas expliquer l’importance de la différence (quatre fois moins), surtout que la longueur de bande est plus importante. En 2019, un premier test de haricots verts avait été fait, autant tardif, et la récolte m’avait semblé faible aussi. La faiblesse de la récolte semble être un effet du semis tardif.

Exactement, les gousses sont nettement plus courtes, beaucoup trop de gousses semblent ne contenir qu’un à deux grains (pour donner une idée de leur longueur, mais ce sont des haricots verts quand‑même). Sur les pieds semés le 15 Juin, et gardés comme porte‑graines, les gousses sont quand‑même plus longues, mais me semblent moins nombreuses que ce qu’elles étaient sur les pieds semés début‑Mai.

Ça confirme que la mi‑Juin est une période limite, pour semer les haricots verts.

La plage de température optimale pour les haricots verts, varie entre 20 et 30 ℃, avec des affinités différentes selon les variétés. Depuis fin‑Juin, les températures ont souvent dépassé les 30 ℃, encore plus au moment de la floraison puis de la formation des gousses.

Comme ceux du semis du 4 Mai avaient levé rapidement, l’année prochaine, il sera tenté de les semer plus tôt, vers le 20 Avril, peut‑être même début‑Avril si les températures constatées le permettent, de même pour les maïs qui les accompagnent. La température du sol minimum pour la germination des haricots verts, est d’environ 10 à 12 ℃.

En fin d’année 2019, en prévision de cette année 2020, je disais que le bêchage au printemps, pose un problème d’assèchement du sol. Il s’avère que ce n’est pas une bonne raison pour l’éviter.

Le sol de cette année, pour les premiers semis du printemps, avait été ameublit en automne. Avant le semis, seul le rouleau émietteur avait été repassé. De l’automne à l’hiver, surtout à la faveur de l’humidité, le sol a le temps de se re‑compacter et quand les pluies manquent, il sèche quand‑même. De plus, il apparaît que bêcher juste avant un semis, favorise la levée et la pousse ; ça se voit nettement sur les racines pivots.

Le bêchage en automne ou en fin d’été, reste nécessaire pour incorporer les apports fait sur le sol, pour qu’ils compostent dans le sol. Mais il faut quand‑même re‑bécher juste avant le semis pour avoir des racines mieux développées. Ça vaut aussi pour les semis tardifs fait à la suite d’une culture immédiatement précédente. Évidemment, pas besoin de bécher deux fois pour un semis d’automne, il faut choisir de bécher juste avant, si autrement il était prévu de le faire plus tôt.

Pour un faux semis (une technique pour éviter que les adventices ne poussent en même temps que la culture), il faudrait bécher plutôt 30 à 40 jours avant le semis. Je ne l’ai jamais fait, je trouve la technique difficilement applicable en pratique : pour que les adventices lèvent assez avant la culture et les retirer avant l’installation de la culture, il faut qu’il y ait assez de pluie et que les températures soient assez clémentes, ceci pendant assez longtemps, repoussant d’autant des cultures qui pourraient bénéficier de ces bonnes conditions. Il faudrait une fenêtre de bonnes conditions assez large, incluant la pousses des adventices avant la culture et le cycle de la culture qui suit. Peut‑être que c’est plus applicable avec des céréales, mais à condition qu’il n’y ait pas une culture en place à laquelle succède les céréales ou alors que ce précédent soit retiré assez tôt, ce qui n’est pas toujours facilement acceptable.

Pour une surface de 100 m², en tenant le reste pour variable, je crois qu’il peut être intéressant de prévoir comme constantes, en longueur de bande, 24 m de pommes de terre et 12 m de haricots verts. Je serais tenté de dire 6 m de pois aussi, mais les bruches sont un tel problème qu’il faudrait d’abord trouver une solution à cette calamité … c’est quand‑même ce qui sera tenté l’année prochaine, avec une surveillance fréquente.

Les 24 m de pommes de terre, c’est environ ce qui avait été fait cette année, et c’était convenable, ni trop petit ni trop grand par rapport à la surface (ne surtout pas dépasser la moitié de la surface, au moins s’en tenir à ça). Quand ils sont semés assez tôt, les haricots se montrent intéressants, mais justement parce qu’ils se sont montré intéressants, les 4 m de bande, sont apparus trop peu. Pour leur bonne fixation de l’azote atmosphérique, il serait intéressant de faire au minimum 6 m de pois (les haricots verts en fixent aussi, mais bien moins), juste assez pas trop pour que le total de ces trois espèces laisse de la place à assez d’autres (42 m de bande en tout, sur un total de 57 à 60 m), … en fait, quatre espèces, comme les maïs peuvent être associés au haricots verts. Peut‑être cinq espèces, s’il s’avère que l’association pois et moutarde noire qui sera testée l’année prochaine, donne les bons résultats espérés.

Comme c’est prévu pour le moment, deux tiers de la surface seront occupés par cinq espèces ou quatre familles : brassicacée, fabacée, poacée et solanacée. C’est déjà une diversité non‑négligeable, assurée pour deux tiers de cette surface totale ; pour la seule zone de maraîchage classique qui n’est qu’une part sur les trois de la rotation, les deux autres parts apportant encore plus de diversité, mimant une végétation de prairie (céréales et plantes à fleurs ou petites graines et à feuilles).

Toujours pour faciliter la récolte, quand plusieurs variétés différentes sont cultivées, il est préférable de les répartir par longueur de bande plutôt que par longueur de ligne. Par exemple si deux variétés sont présentes sur une bande, faire une longueur de bande avec l’une et l’autre longueur de la bande avec l’autre, plutôt que une sur une ligne et l’autre sur la ligne parallèle. De cette manière, le risque de mélange à la récolte, est réduit, parce que la longueur de la démarcation séparant deux variétés en vis‑à‑vis, est réduite.

Aussi, les placer de manière à ce que la succession des variétés se distingue bien par l’aspect du tubercule, surtout la couleur. Un exemple de bêtise à ne pas faire, celle que j’ai faite cette année, est de les placer par ordre alphabétique du nom de la variété.

Dans l’agriculture en france au moins, les charges de mécanisation, représentent en moyenne, 27 % du total des charges de fonctionnement. Les équipements modernes coûtent tellement chers, qu’ils ne peuvent le plus souvent être financés que par des coopératives, dont la CUMA est un exemple. En parallèle, la location du matériel se répand de plus en plus, mais la location coûte chère aussi, par exemple 400 €/jours pour un strip‑till, une sorte de variante de la charrue qui retourne peu le sol.

Les frais de mécanisation ne font qu’augmenter depuis la révolution agricole des années 1950.

Je parles de bêchage, en pensant à mon cas personnel, comme la terre doit encore être nettoyée pour encore longtemps. Mais avec une terre moins encombrée et se compactant moins, juste avant le semis, un ameublissement avec un croc léger à dents fines devrait suffire ou autre pourvu que ce soit approprié à la nature du sol (ex. pierres ou pas, sol compacte ou pas, etc). Le croc à dents fines est intéressant, parce qu’il peut faire plusieurs usages, comme remonter un tas de compost, le remuer, etc (un râteau convient pour remonter un gros tas de composte, mais pas pour le remuer et la serfouette n’est pas assez large et n’a pas les dents assez longues).

Le plus important à noter, c’est que pour un semis, émietter juste en surface ne suffit pas, même si c’est une bonne chose pour avoir une surface plus régulière et avec un grain pas trop grossier ; il faut ameublir et aérer plus en profondeur. Important aussi et de faire la différence entre juste ameublir et retourner, parce que pour enfouir des apports, il faut retourner, et pour ça, le bêchage est plus incontournable.

Notes sur les pommes de terre Stemster.

Il n’y a pas de bilan du rendement, comme presque tout a disparu et que je n’en ai récupéré que quelques tubercules.

Je pensais que cette variété était une variante des Cheyenne, finalement non, elle est plus facile à comparer à Kerpondy et Laurette et encore seulement de loin.

Il y a des trace de galeries de larves sur une parties des tubercules, comme avec Blue Belle et Cheyenne.

Les tubercules sont de jaune‑orangé à rose‑saumon délavé. La chaire et jaune‑clair à presque blanche. La peau, qui est d’une belle et surprenante couleur pour une pomme de terre, fait de plus un agréable contraste de couleur avec la couleur de la chaire. Mais la couleur de la peau n’est pas préservée à la cuisson, elle devient alors plutôt jaune‑orangé à un peu brun.

Pendant la cuisson, j’ai constaté une condensation plus importante qu’avec les autres variétés, signe qu’elle contient le plus d’eau. Elle dore assez difficilement, comme les Kerpondy. Le cœur est fondant, comme avec les Laurette, mais n’est pas collant au palais, contrairement aux Laurette. Le cœur est trop fondant pour la surface extérieur cuite qui est trop coriace, ces deux aspects ne sont pas en harmonie. Je l’ai trouvé plutôt fade au goût, juste une très légère amertume, comme avec Kerpondy, mais moins perceptible.

D’après ça, je ne lui trouve aucun intérêt, comme son esthétique est perdue avec la cuisson. Mais son comportement à la cuisson me fait penser aux pâtes trop riche en eau, qui reste molle à l’intérieur et durcissent trop à l’extérieur. Ce type de pâte est une catastrophe en général, excepté pour les crêpe ou les gaufre, si on y ajoute éventuellement encore plus d’eau. Alors je me demande si par hasard, une purée liquide de cette pomme de terre, ne conviendrait pas, de la même manière, pour faire des crêpes ou des gaufres de pomme de terre. Je ne peux pas le tester, faute de disposer d’assez de tubercules, le peu qu’il en reste devant être gardés comme plants pour l’année prochaine.