Jardinage : supports de culture et cultures

Les pois, de la même famille que les haricots, n’ont pas réussi à pousser dans cette même argile, en tout cas ils n’y ont pas fleurit et je n’en vois plus de traces depuis un bout de temps.

Les haricots sont connus pour avoir une faible capacité à fixer l’azote, pour des fabacées, mais ils semblent avoir des meilleures racines. Peut‑être qu’en ça ils tiennent de la luzerne.

Cette année n’est pas dans la moyenne.

Récemment, il y a eu une crue comparable à une petite crue de sortie d’hiver. Un point de mesure d’une nappe phréatique surveillée depuis trois ans, est actuellement en eau alors qu’il était à sec pendant tout l’été et au delà, les deux années précédentes.

Les végétaux sont plus ou moins sensibles à la verse selon les espèces et les conditions, mais là, ça tombe anormalement partout, et c’est sous le poids des pluies, les vents étant modérés.

Une déception et un mystère à éclaircir : sur un quart environ de l’avoine, soit tout le haut du pied est disparu soit les grains avec leurs glumes, ont disparus des épillets dont il ne reste plus que les attaches à la paille. Même phénomène avec l’orge, dans une moindre mesure.

Je vois deux possibilités, mais aucune des deux ne me semble certaine. La première serait les sauterelles, elles ont assez de mobilité pour ça, mais je ne crois pas que des sauterelles puissent manger du grain, à moins qu’elles ne puissent le manger quand il est encore laiteux. La seconde serait les souris, mais je me demande si une souris, aussi légère soit‑elle et malgré la dextérité possible de ses petites mains, peut avoir assez de prise sur une paille pour grimper jusqu’en haut et le faire sur des centaines de pailles.

Ce n’est pas un gros animal, en certains endroits, il aurait nécessairement laisser des traces.

Le tournesol résiste au poids des pluies abondantes (mais il y a sûrement une limite quand‑même), l’avoine y résiste mieux que l’orge (paille de l’avoine plus dure ?).

Même chose avec l’avoine, les grain des épillets du haut, durcissent avant les grains des épillets du bas.

Semés en même temps, les grains les plus murs de l’avoine, sont au stade des grains les moins murs de l’orge.

Le comportement d’une variété de haricot sur un type de sol, ne dit rien de son comportement sur un autre type de sol.

Sur le limon, les récoltes ont jusque maintenant confirmé le bon rendement de Saxa et suggère que les trois autres variétés testées font environ deux fois moins (jusque maintenant) que Saxa.

Sur l’argile, les haricots ont d’abord fait la surprise de pousser décemment bien, alors que les autres semis n’ont rien donné de bon à récolter. Une seconde surprise est que sur l’argile, The Prince, qui sur le limon fait deux fois moins que Saxa, fait deux fois plus (et même au delà) que Saxa, sur l’argile. Ça ne signifie pas que The Prince fait plus sur l’argile que sur le limon, il fait presque de même dans les deux cas, mais sur l’argile, Saxa donne nettement moins, comparé à ce que cette variété peut donner sur le limon.

Sur l’argile, Purple Queen a tellement de mal qu’il vaut mieux ne pas semer cette variété. Mascaret est plus tardif sur l’argile que sur sur le limon, ses gousses ont la même longueur mais sont plus fines et d’un vert moins sombre, à peine plus sombre que celles de Saxa ou The Prince. Sur l’argile, Saxa, en plus de faire bien moins de gousses que sur le limon, a un feuillage qui jaunit plus rapidement que sur le limon, même avant le début de la maturation des gousses. Vu les pluies de ces dernières semaines, la différence ne peut pas s’expliquer par un manque d’eau (ces pluies ne pouvaient pas mieux tomber pour cette comparaison).

Les différences entre les variétés de haricots s’avèrent tellement importantes, que ça suggère d’en tester d’autres encore. Avec les haricots, le choix des variétés semble autant important qu’avec les pommes de terre.

L’origan houblon supporte mal les pluies abondantes, des feuilles brunissent et il y a des signes se dépérissement.

La mélisse officinale et la verveine citronnelle ont une odeur similaire.

Sur l’argile au moins, la mélisse officinale pousse bien mieux que la verveine citronnelle.

Un test involontaire, de la résistance des tubercules de pommes de terre. Ce test est atypique mais est peut‑être révélateur de choses ou d’autres.

L’année dernière, six variétés de pommes de terre avaient été testées : Blue Belle, Cheyenne, Kerpondy, Laurette, Monalisa et Stemster. Aucune pomme de terre n’a été planté cette année, mais à l’automne de l’année dernière, des tubercules de chacune, excepté Monalisa, avait été gardés comme possibles plants.

Le délais de dormance ayant rapidement été dépassés et la température à l’intérieur les faisant germer, les tubercules avaient été amenés dans un lieu à l’abris mais non‑chauffé. Ils ont finit par subir deux périodes de gels aux environs de -8 ℃. Quand des tubercules de pommes de terre, gèlent, c’est quand les températures repassent au dessus de 0 ℃, que les dégâts se constatent. Les tubercules semblant commencé à pourrir avaient été retiré par la suite.

Faute de possibilités de les planter, les tubercules avaient été laissés là où ils étaient, dans des sacs en plastique ouverts, dans l’obscurité presque totale, avec juste un petit filet de lumière entrant. Dans les sacs en plastique, il restait un peu de l’eau chassée par les tubercules qui avaient commencé à pourrir et avaient été jetés.

Dans ces conditions, on pourrait s’attendre à ce que tous les tubercules restant se mettent à pourrir eux aussi. Certains, oui, mais pas tous et il s’avère qu’il y a une différence de résistance selon la variété des tubercules.

Les tubercules ont été sortis seulement aujourd’hui, ils sont donc restés environ 6 mois dans ces mauvaises conditions, après les premières mauvaises conditions initiales. Ils avaient commencé germer depuis quelques mois, mais les germes ne grandissaient plus ou très lentement, puis ils se sont rapidement allongé durant les deux dernières semaines.

Décompte des tubercules restants et ayant fait des germes semblant viables :

Sur 44 Cheyenne, 22 restants, soit 50 %.
Sur 31 Kerpondy, 16 restants, soit 50 %.
Sur 14 Blue Belle, 4 restants, soit 25 ou 30 %.
Sur 18 Laurette, 1 seul restant.
Sur XX Stemster, aucun restant.

Les tubercules des Cheyenne et des Kerpondy, ont assez bien résisté à ce traitement accidentel difficile. Ceux des Blue Belle, moins, mais leur résistance n’est pas négligeable. Pour les Stemster, le nombre de tubercules initialement gardés n’est plus connu, l’étiquette étant devenue illisible.

Il est intéressant de remarquer que les deux variétés s’étant le mieux comporté en culture en 2020, sont aussi celles dont les tubercules ont le mieux résisté à ce traitement difficile involontaire. Que les tubercules des Blue Belle aient quand‑même assez bien résisté, peut être une raison de remarquer cette variété, malgré qu’en culture elles avaient laissé une impression mitigé. Laurette avait été remarquée comme une bonne variété, une sorte de synthèse de ce qu’on attend d’une bonne pomme de terre en général, ne s’était pas comporté d’une manière particulière en culture et ses tubercules ont peu résisté à ce test involontaire.

On peut en conclure, dans ces conditions (quand‑même déjà assez difficiles), que garder deux à trois fois plus de tubercules que de plants prévus, devrait faire une bonne marge de sécurité.

Notes en marge :

Malgré l’obscurité presque complète, il y a eu peu de tubérisation : seulement un peu sur un tubercule de Cheyenne et un peu sur un tubercule de Kerpondy.

Les tubercules de Cheyenne ont fait peu de germes, mais de longs germes, ce qui n’est pas commode, comme il y a peu de germes par tubercules et que leur longueur les rend plus vulnérables à la casse.

Les tubercules de Kerpondy ont fait des germes courts, mais en grand nombre et regroupés. Cette germination est moins fragile.

Les tubercules de Blue Belle ont germé plutôt à la manière de ceux des Kerpondy, mais un sur les quatre, un a germé plutôt à la manière de Cheyenne.

Les observations ne sont pas finies, pour les tubercules du précédent message. Ils ont été mis dans des andains de quelque chose semblant être entre une sorte d’humus et une sorte de tourbe (feuilles et débris de bois tombant dans une cuvette naturelle saturée d’eau une bonne partie de l’année). Si les germes font des feuilles, les andains seront complétés par de la luzerne coupée, qui sera ajoutée progressivement à mesure de leur développement.

Ce qui sera a observé, est s’ils se développeront assez pour faire au moins des petits tubercules pouvant servir de plants pour 2022.