Jardinage : supports de culture et cultures

Finalement les pois seront quand‑même encore tentés l’année prochaine, en utilisant le colza comme support.

Le colza a put être récolté plus tôt que la moutarde des champs, les périodes de maturité sont plus proches. Il monte moins haut que la moutarde noire et alors tombe moins. Ça pourrait faire du colza un candidat comme support, meilleur que la moutarde noire, trop haute et alors tombante, ou la moutarde des champs, trop tardive et occupant trop de place sur la hauteur à laquelle poussent les pois. Pas sûr pourtant que le colza soit assez précoce, mais possible qu’il gêne moins l’accès aux gousses des pois et que alors les pois pourraient être récoltés avant le colza.

Les semis n’auraient pas lieux en même temps : seconde quinzaine d’Août pour le colza, seconde quinzaine de Mars de l’année suivante pour les pois.

Ça ne serait un test que pour le colza comme support, il y a peu d’espoir que le colza masque les pois à l’odorat des bruches, mais qui sait …

Les graines de colza ont un goût agréable, pas trop prononcé. Elles me font un peu penser aux graines de pavot qu’on trouve sur certains pains, autant agréables que les arachides/cacahuètes, même encore meilleures que l’arachide crue. Un test est prévu pour vérifier si la farine de graines de colza peut être utilisée à la place de l’huile au fond d’une poêle pour dorer sans brûler ni attacher, et en plus, peut‑être que cette graine pourrait être utilisée comme pseudo‑céréale. Je ne ne trouve trace d’aucun de ces deux usages sur le web.

La quantité de graines récoltée, est faible, mais c’est peut‑être parce que les colzas avaient été transplantés. La surface était de 2m50 x 1m40. Malheureusement, le nombre de pieds transplantés n’avait pas été noté. De mémoire visuelle, peut‑être une dizaine. Sur ces pieds, seulement 39 g de graines ont été obtenues. C’est étonnamment peu.

Certaines graines semblaient ratées. Pendant le vannage, il semblait que des graines s’envolaient, mais avec étonnamment de légèreté pour leur taille, et tombaient sans faire de bruit. Il s’avère que ces graines partant au vannage, était plutôt des enveloppes vides, quelques unes contenaient un peu de matière gris‑vert. Peut‑être est‑ce ce qui est sortit des siliques encore verts, après séchage.

Sur l’argile, malgré un sol mieux préparé, les céréales auront mois bien poussé que l’année précédente.

En particulier, l’orge vêtue, semée à partir de grains de l’année dernière, est très clairsemée. Ces grains qui ont servi au semis, avaient un PMG plus faible que la normale. Mais la cause est peut‑être plutôt les gelées qui ont eu lieu après le semis. Il n’y avait pas eu de telles gelées l’année dernière, ou alors plutôt faibles. Ce qui fait suspecter que les gelée sont peut‑être la cause, est que après ces gelées, l’avoine sur l’argile a présenté des décolorations violettes vers les pointes des feuilles, des décolorations qui n’avaient à aucun moment été constatées l’année dernière. Ces décolorations sur l’avoine, n’ont pas été constatées sur le limon. Sur ce site, il gel moins fort. Si c’est bien le gel qui est en cause, alors l’avoine Lenon et l’orge nue d’origine Allemande de variété inconnue, supportent mieux le gel que l’orge vêtue d’origine locale de variété inconnue. Le blé dur d’origine Italienne de variété inconnue, a encore plus mal supporté ce gel que l’orge vêtue.

L’épeautre (grand épeautre) n’aura pas du tout levée. Il a pourtant été semé à partir de grains entiers. Comme cette céréale n’est pas beaucoup plus intéressante que le blé tendre (seule sa texture au toucher est plus douce), il n’y aura pas d’autre tentative.

Le sarrasin n’aura pas levée non‑plus. Le sarrasin est un peu intéressant, alors il faudra tenter autre chose, surtout que les tests de germinations montrent qu’il germe normalement. Peut‑être que le sarrasin ne supporte pas l’argile. L’année prochaine il sera tenté sur le limon. Si ça ne marche toujours pas, il sera abandonné.

Oui, chaque petite pastille contient deux graines brun clair orangé. Ces graines ont un goût excessivement prononcé de chou, avec une amertume de la même force que celle de la barbarée (mais pas la même). Après une minute environ, un goût plutôt agressif d’essence végétale monte en quelques secondes puis disparaît lentement.

Ces graines ne me semblent intéressantes, ni comme pseudo‑céréale, ni comme condiment. La récolte de graines de cresson n’est intéressante que pour les semis, inutile d’en faire une grande quantité, excepté si on veut faire un grand couvert de cresson.

Même quand les pastilles sont jaunes, les graines ne sont pas encore dures. Il est préférable de laisser sécher la récolte avant d’extraire les graines (je dirais deux semaines au moins).

Pour rappel, le cresson ne doit pas être semé trop dense si on le cultive pour ses feuilles, sinon il part en fleurs puis en graines en ayant presque pas fait de feuilles et encore, dans ces conditions, la plupart des feuilles ont tendance à jaunir rapidement.

Les épis par terre dont le grain a disparu, sont effectivement le plus probablement l’œuvre des oiseaux, d’après un commentaire de la vidéo ci‑dessous.

Dans l’introduction d’une vidéo sur la récolte manuelle des céréales, le moissonneur commente :



Peut‑être alors que cette année, les nombreuses pluies ont privé les moineaux d’une partie de leur nourriture habituelle, et qu’ils se sont rabattus, affamés, sur les céréales dont il n’ont quasiment rien laissé.

Il faudrait protéger une partie de la surface, pour s’assurer d’avoir au moins assez de récolte pour les semis de l’année suivante, parce qu’une catastrophe pire qu’une très mauvaise récolte, et de ne plus rien avoir à semer. Ce n’est pas grave si on peut en retrouver, mais par exemple pour l’avoine, si un jour je me retrouve sans plus aucun grain à semer, je n’ai quasiment aucune chance d’en retrouver de cette variété, vu les conditions exceptionnelles dans lesquelles j’ai obtenu les semences initiales. Il faut penser à s’assurer d’avoir toujours de quoi semer, c’est important.

Comme il le mentionne, je me demandais aussi, si la petite taille (100 m², ce n’est pas beaucoup, pour des céréales, c’est tout petit), n’aurait pas aggravé le phénomène. Sur une surface plus grande, il n’y aurait peut‑être pas plus d’oiseaux, et alors il y aurait moins de perte, en proportion.

Voir et écouter :

Moissonner son blé à la main — Agriculture vivrière — 2021

Pour la seconde fois de la journée, une pluie autant violente que de la grêle, mais sans grêle. La pluie tombe comme si elle était propulsée, elle tombe avec une force anormale. Parfois elle est à l’oblique, mais pas assez pour expliquer la force par un vent ordinaire. Des courants descendants ?

L’année dernière, quand il était encore crut que les glumes d’avoine au sol tombaient naturellement et que c’était de trop tarder à récolter, avait été émise l’idée de récolter l’avoine juste avant sa complète maturité, même quand le grain n’est pas encore totalement sec, pour éviter les pertes, pourvu que les pailles soient jaunes, signe d’un minimum d’évolution du grain quand‑même. S’était alors posé la question de savoir si des grains ainsi obtenus, peuvent être utilisés pour des semis.

La vidéo précédente mentionne l’idée, mais ne répond pas à la question de la germination. Il est expliqué que si à notre époque, le grain est récolté juste à maturité, c’est pour les besoins des méthodes de récolte à la moissonneuse‑batteuse. Avant que cette machine plutôt réservée aux très grandes productions, n’existent, la récolte, le battage et le vannage, était des opérations séparées, comme cela avait d’ailleurs été fait d’une manière un peu différente en 2019. Il se trouve qu’il arrivait en effet que les gens récoltaient les céréales avant leur complète maturité. Le moissonneur de la vidéo fait remarquer qu’il faut seulement faire attention à récolter quand les pailles sont assez jaunes et que les bottes (il les appelle autrement et je ne sais pas s’il y a un terme académique) doivent être maintenues debout pendant tout le temps du séchage. Il fait remarquer que ça n’empêche pas les moineaux de venir y manger, mais je ne vois pas comment ils pourraient accéder à autre chose que la surface des bottes, et alors ce qui est à l’intérieur devrait être protégé.

Il n’aborde pas la question de savoir si ces grains peuvent être utilisé pour des semis. Comme la question s’était posé en 2020, un tout petit bouquet de quatre pailles avec leurs épillets, récoltés avec les glumes jaunes mais les pailles vertes, avaient été mis de côté. Je l’ai toujours, alors un test de germination sera fait avec les quelques dizaines de grains qui doivent s’y trouver. L’observation sera rapportée quand elle sera connue.

En marge, rien n’est tombé de ce bouquet, ce qui montre que en effet, les glumes ne tombent pas toutes seules si facilement.

Un détail intéressant. Il mentionne les blés à barbes, en faisant remarquer que les blés modernes n’ont plus de barbes. Il explique que entre les blés sans barbes et les blés avec barbes, les moineaux préfèrent les blés sans barbes, mais que s’ils n’ont que des blés à barbes à leur disposition, les barbes ne les empêcheront pas d’y aller.

Ça pourrait expliquer le déroulement du phénomène. Du grain a d’abord commencé à disparaître sur l’avoine, pourtant plus loin de la maturité que l’orge. L’orge était indemne. Puis ensuite, l’orge est arrivée à maturité et soudainement toute l’orge (à quelques épis près) a disparu, en peut‑être trois jours. Il se trouve que l’orge a des barbes (je n’ai jamais vu d’orges sans barbes) et que l’avoine n’en a jamais. Peut‑être que les moineaux ont alors d’abord trouvé plus intéressant, l’avoine non‑mûre, sans barbes, plutôt que l’orge non‑mûre, avec barbes, puis que quand l’orge est devenue mûre, alors ils ont préféré l’orge, mûre, malgré ses barbes, plutôt que l’avoine, non‑mûre.

Ce qui sera tenté l’année prochaine, comme dit précédemment, c’est de protéger une partie de la surface avec un grillage ou un filet, couvrant à quelque chose comme 1m50 de hauteur, ce qui permettra une comparaison et permettra de protéger de quoi faire des semences. Ce qui sera aussi tenté, c’est de bien surveiller le début de la disparition du grain, trahi par les restes laissés au sol, pour aussitôt récolter dès les premiers signes de disparition de grains, même si la céréale n’est pas encore entièrement mûre. La partie protégée, serait laissée jusqu’à une bonne maturité.

Récolter au début de la disparition du grain, aurait put sauver la récolte d’orge, la disparition ayant justement commencé à la maturation. Mais sur l’avoine, beaucoup de grain a disparu alors que les pailles sont encore assez vertes et même certains épillets moins ensoleillés que les autres, alors une récolte précoce pour la sauver, n’aurait pas été possible avec l’avoine.

Limiter les passages des sangliers.

En parlant des anciens blés, qui étaient à barbes, il mentionne que les barbes s’accrochent partout et sont irritantes en grandes quantités. Il mentionne qu’il est possible que les sangliers évitent ces blés pour cette raison, mais sans certitudes.

En commentaire de la vidéo, quelqu’un confirme que l’effet n’est pas négligeable. Cette autre personne a cultivé à côté du même bois, des blés sans barbes une année et des blés avec barbes une autre année. Il rapporte que les blés sans barbes ont été nettement plus visités par les sangliers que les blés avec barbes.

Les variétés de blés anciens, sont possiblement plus sujettes à la verse.

Quand il parle des blés anciens, il rapporte qu’il en a essayé et a constaté qu’ils sont beaucoup plus sujet à la verse que les blés modernes. Mais il précise que ce constat n’est valable que sur les sols riches en azote. Il explique que les anciennes variétés de blés, étaient cultivés sur des sols moins riches en azote que dans les habitudes actuelles.

Finalement non, pas de couverture ni avec un grillage ni un filet. L’idée n’est pas engageante, elle n’a été avancée que faute d’une autre solution. La récolte précoce, avant maturité complète, devrait suffire, alors elle devrait pouvoir remplacer la première solution, qui ne fait pas envie. Il faudra quand‑même attendre le test de germination précédemment mentionné, pour confirmer.

Précédemment, il a été rapporté que les grains du bas mûrissent après ceux du haut, autant sur l’orge que sur l’avoine, que c’est donc la maturité des grains du bas qu’il faut vérifier pour une récolte à maturité. La règle va être changée ainsi : la récolte peut commencer dès que les grains du haut sont à maturité, quelque soit l’état des grains du bas. Elle commence effectivement si au sol, apparaissent trop (appréciation subjective) de débris de consommation de grains sur pied. S’il n’y en a pas trop, la récolte peut attendre la maturation complète. À partir de la maturité des grains du haut, évaluer la situation au moins tous les deux jours.

Quand les grains du haut sont arrivés a maturité, autant sur l’orge que sur l’avoine, il n’y avait pas encore d’épis disparus, ou assez peu pour être visible. Quand les grains du haut sont à maturité, les pailles commencent à jaunir, même si elles sont encore vertes. La balle ou la glume (je ne sais plus quel mot utiliser maintenant, à vérifier) qui devient jaune avant la paille, signifie probablement que la circulation de la sève est déjà nulle pour les grains, quelque soit la couleur de la paille.

Le moment choisi pour la récolte, changera à partir de l’année prochaine, et en plus, la présence de balle ou glume au sol, sera vérifiée régulièrement.