Jardinage : supports de culture et cultures

Les graines des fabacées (légumineuses) sont riches en lysine. C’est la raison pour laquelle elle complète bien les céréales, qui en contiennent peu.

Par chance, l’association fabacées et poacées semblent bonne en culture. J’espère avoir l’occasion de la tester cette année, mais rien n’est sûr. Le test de l’année dernière avec les pois, n’était pas concluant, les pois ayant trop besoin d’êtres arrosés. Le lupin semble une meilleur option pour ça, avec sa racine profonde. Mais comme rapporté précédemment, les graines de lupin sont excessivement difficile à trouver pour les non‑professionnels ou alors à des prix excessifs.

Un dossier large et complet sur les fabacées : Les légumineuses pour des systèmes alimentaires et agricoles durables (agriculture.gouv.fr) [PDF], 2015.

Il est long et aborde des aspects aussi variés que l’économie, les débouchés, les cultures, etc. À moins d’avoir beaucoup de temps, il n’est pas possible de le lire entièrement, mais il est utile de le survoler en lisant les parties les plus intéressantes.

Le document contient une petite erreur à la page 80, quand il dit que l’inoculation du sol en rhizobium spécifique, n’est nécessaire qu’avec le soja, alors qu’en fait elle peut parfois l’être aussi avec le lupin.

Je rapportais précédemment, sans avoir gardé de source alors, que les fabacées ne fixent indirectement l’azote atmosphérique, que si elles n’ont pas assez d’azote minéral dans le sol. Le document mentionné dans le message précédent en parle aux pages № 83 et 84.

Le système racinaire des fabacées (légumineuses) est environ deux fois plus court que celui des poacées (céréales) et il est aussi plus horizontal. À noter que le développement des racines est influencé par le structure du sol, il est plus faible en sol compact.

J’avais remarqué le faible enracinement des pois et des haricots dans un sol argileux, mais je croyais que c’était parce qu’ils s’étaient mal développé.

Je viens de passer par trois magasins spécialisés bio, je n’y ai pas trouvé de lupin (je vais voir encore ailleurs plus tard), mais j’y ai trouvé des grains bruts susceptibles de germer, de blé dur ancien (d’Italie), blé tendre (france), petit épeautre (france), lin doré (Italie), sarrasin (Chine, WTF?), lentille blonde (Italie), pois‑chiche (france), maïs (france), avoine (france).

Le blé dur vient d’Italie, ce qui ne m’étonne pas, comme il aime les climats chauds, mais où trouver les hybrides de blé dur que je voudrais ? Le blé tendre est la céréale que j’aime le moins en farine, mais préparé comme le riz, je le trouve plus intéressant. Le petit épeautre, c’est un petit miracle d’en avoir trouvé en grain brut. Le lin doré vient d’Italie, j’espère que ce n’est un signe qu’il ne peut pas être cultivé par chez moi. Le sarrasin vient de Chine, dans les trois boutiques c’est la même provenance. On cultive du sarrasin en Bretagne mais on l’importe de Chine ? L’avoine est d’une variété évidemment inconnue, que je vais comparer à celle que j’ai récolté l’année dernière et que je vais re‑semer cette année. Idem pour le maïs, je comparerai avec celui que j’ai glané au sol dans un champs moissonné ; le grain est plus petit que celui que j’ai glané, mais peut‑être son enveloppe est‑elle aussi moins coriace. Les lentilles et les pois‑chiche, ce sont des fabacées que je vais tenter à défaut de trouver du lupin, si je ne fini pas par en trouver.

Je m’attend à des fiascos, mais je vais quand‑même tenter 10 à 20 m² de chaque.

Ajout du 5 Février : un millet dont les grains décortiqués sont jaunes et dont l’origine n’est indiquée que comme non‑UE.

Le cycle de la lentille, me semble assez synchrone avec celui des pommes de terre : pour le nord‑est de la france, semis dans la première quinzaine d’Avril, récolte vers Août ou Septembre. Le semis est plus précoce que la date de plantation des pommes de terre qui est plutôt dans la seconde quinzaine d’Avril, mais ce n’est pas loin et les périodes de récolte coïncident. Quoique la pomme de terre pourrait probablement se planter dans la première quinzaine d’Avril aussi, vu qu’elle commence à germer avant à température extérieure. Ou alors les sillons des pommes de terre pourraient être préparés au moment du semis des lentilles, pour y planter les pommes de terre deux semaines plus tard.

Cuisinées, les lentilles et les pommes de terre vont bien ensemble. Il serait remarquable que ces deux se cultivent bien ensemble aussi. Mais le rendement des lentilles étant faible, 110 à 160 g/m², pas plus élevé que celui des céréales, il faudrait prévoir une surface réservée aux lentilles, à moins de se contenter de n’en cuisiner qu’occasionnellement.

C’est un test à envisager.

La lentille à un port ramifié et dressé d’environ 40 cm. Son port est sujet à la verse. Chaque gousse ne contient que deux graines, il faut donc envisager une récolte de la plante entière suivi d’un battage. Il faut donc éviter que ses branches ne s’emmêlent trop fermement avec celles des pommes de terre, pour éviter d’y mêler des feuilles de cette dernière, des feuilles qui sont toxiques. Il n’est pas envisageable de mettre les lentilles en bordure de bande, quand il y a deux lignes de pommes de terre sur une bande, comme les lentilles sont sujettes à la verse (les pieds de lentille tomberaient trop dans les allées).

Alors pourquoi pas une ligne de lentille entre les deux lignes de pommes de terre. Si les racines de cette fabacée exude assez d’azote à un moment qui convient (espoir à vérifier), ça pourrait profiter aux pommes de terre. Mais une ligne entre les deux lignes de pommes de terre, risque d’accroître le risque de mildiou et peut‑être même les risque de maladie fongique sur les lentilles.

Si les pieds de lentille posent un problème, il n’y aura qu’à les couper et les laisser à composter sur place.

Il semble qu’en situation de stress hydrique, les fabacées ont surtout besoin de deux apports importants en eau : un en début de floraison et un au début de la formation des gousses.

Avec un sol sujet à la formation d’une croûte de battance, il faudrait normalement laisser une texture motteuse en surface.

Le cycle du pois‑chiche semblant synchrone avec celui du lupin, peut‑être le pois‑chiche pourrait‑il être une solution de substitution au lupin comme culture associée à l’avoine et à l’orge. Mais les compositions des deux graines sont différentes. Le lupin est riche en matière grasse, pas le pois‑chiche ; cependant, les deux ont en commun de contenir une substance émulsifiante.

Le pois‑chiche peut être sèmé dès mi‑Février (mi‑Mars au plus tard), comme le lupin, et son cycle dure 6 à 7 mois, comme celui du lupin. Mais il partage aussi avec le lupin, le problème que son rhizobium n’est pas toujours présent dans les sols en france.

Le pois‑chiche a un port érigé, il est résistant à la verse, sauf en sol trop profond ou trop riche. Il a une racine pivot pouvant descendre à 1 m 50 de profondeur. Il se plait en sol argilo‑calcaire, l’acidité du sol est préjudiciable à sa symbiose fixatrice d’azote. Ces derniers points sont encore des points communs avec le lupin. Son rendement est de un peu plus à plus élevé que celui de la lentille : 150 à 300 g/m², contre 110 à 160 g/m² pour la lentille. Il forme de une à trois graines par gousse, contre deux graines par gousse pour la lentille, mais la graine du pois‑chiche est nettement plus grosse que celle de la lentille. Sa graine est fragile, si elle est récupérée par battage, le battage ne doit pas être trop fort. Je n’aurais pas suspecté ce dernier point, parce que les pois‑chiche vendus en grande surface, me semblent solides.

Si je ne trouve pas de lupin, je le remplacerai par du pois–chiche.

Attention : une variété de pois‑chiche nommée Twist, a un semis plus tardif que les autres, fin‑Mars au lieu de mi‑Février à mi‑Mars.

Le blé dur peut être cultivé dans l’Aube, c’est le grand‑est !

Moi qui croyait que sa culture était réservée au sud …

Voir ce document, à la page № 5 : Semaine de la diversification des cultures (aube.chambre-agriculture.fr) [PDF], 2018.