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Jardinage : supports de culture et cultures
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Mer 5 Fév 2020 10:52
Message Re: Jardinage : supports de culture et cultures
Les protéagineux étant sensibles au stress hydrique en fin de cycle au détriment de la production de graine, et ces épisodes étant de plus en plus fréquent, aussi tôt qu’en fin de printemps, il faudrait les semer aussi tôt que l’espèce et la variété le permet, en oubliant pas non‑plus que l’excès d’eau qui peut se produire en début d’année, est préjudiciable à leur symbiose bactérienne, et qu’il ne faut donc pas les semer trop tôt non‑plus. Mais trop tôt semble être moins mauvais que trop tard, surtout si le sol est assez bien pourvu en azote.

Le phénomène suggère les variétés d’hiver là où c’est possible, mais ces variétés ont aussi leurs inconvénients.

Le phénomène suggère aussi des variétés à enracinement profond.

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Mer 5 Fév 2020 11:41
Message Re: Jardinage : supports de culture et cultures
Les fabacées profitent mieux du CO₂ atmosphérique que les poacées. C’est une conséquence de leur capacité à fixer l’azote atmosphérique.

Comprendre par là, que les fabacées absorbent bien le CO₂.

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Mer 5 Fév 2020 11:43
Message Re: Jardinage : supports de culture et cultures
Les fabacées ont moins bénéficié de la sélection que les poacées.

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Mer 5 Fév 2020 12:26
Message Re: Jardinage : supports de culture et cultures
Si des fabacées ont enrichit un sol en azote, cet azote doit être consommé l’année suivante, sinon il y a un risque nommé lixiviation du nitrate pendant l’hiver de la fin de l’année suivante.

La lixiviation est une forme de perte.

Sur des moyens de limiter ces pertes, voir : Limiter les pertes par lixiviation pour en disposer dans les cultures suivantes (agro-transfert-rt.org) [PDF], 2017.

En gros, ce n’est rien de bien sorcier : si un sol est enrichi en azote par des fabacées, dans l’espoir que cet azote profite à une culture gourmande en azote, comme les blés ou les pommes de terre par exemple, alors cette seconde culture doit suivre le plus tôt possible, au plus tard l’année suivante.

Il faut surtout comprendre que le risque de lixiviation du nitrate, est accru par un précédent fabacée.

Ça pose aussi la question d’une fabacée après une fabacée, mais la question me semble un peu complexe et donc à éviter.

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Mer 5 Fév 2020 12:56
Message Re: Jardinage : supports de culture et cultures
Une rotation sur trois ans qui sera quasiment comme une rotation sur six ans.

J’avais oublié de le préciser, mais en plus de la rotation sur trois ans, je pratique une alternance de l’orientation des bandes : approximativement est‑ouest les années impaires (comme c’était le cas l’année dernière) et approximativement nord‑sud les années paires (comme c’est le cas cette année). Le plus petit multiple commun de 2 et 3 étant 6, le résultat sera quasiment équivalent à une rotation sur 6 ans, si les possibles pathogènes ne se propagent pas dans un rayon de plus de 1 ou 2 m, cantonnés aux environs de leur bande d’origine (bandes de 1m 40 de largeur séparées d’allées de 35 cm de largeur), et encore, pour ce qu’il en resterait 3 ans après.

Je dis quasiment, parce que l’alternance de l’orientation des bandes, n’empêchera pas totalement un recouvrement partiel. Mais la proportion la plus élevée de recouvrement des bandes, dépend de la diversité des bandes de culture. Par exemple, la pomme de terre est la culture qui va le plus contre la diversité, comme elle occupe plus de place que les autres. Mais elle n’occupera probablement jamais plus de un cinquième à un quart de la surface de maraîchage, donc une bande de pomme de terre orientée dans un sens, revenant sur une surface où avait déjà été cultivée de la pomme de terre trois ans avant, en bande(s) orientée(s) perpendiculairement, ne risquera de se superposer à cette dernière, qu’à hauteur d’au plus un cinquième à un quart, et peut‑être même pas du tout avec de la chance (je ne le calculerai pas). C’est encore seulement pour le pire des deux cas que sont la surface de plantes sauvages (en fait plantes à feuilles) et la surface maraîchage (en fait plantes à racines ou à grosses graines), parce que la zone de plantes sauvages étant largement diversifiée, le risque de recouvrement y sera faible.

Le seul couac, sera avec la surface d’avoine, qui ne pourra que recouvrir intégralement la même surface que celle de l’avoine passée là trois ans auparavant. Mais la tentative d’ajout d’une fabacée adaptée dans la surface d’avoine, elle aussi en bande orientées, bien que étroites et espacées, limitera un peu le phénomène, surtout que la présence de deux espèces sur une même surface, limite les effets possiblement négatifs d’avoir une même culture sur une grande surface (quoique 100 à 120 m², ce n’est pas une si grande surface), comme la propagation de possibles pathogènes, qui je l’espère, pourra être ralentie par la « barrière » formée par les bandes de fabacée.

L’alternance de l’orientation des bandes, me semble possiblement autant importante que la rotation des surfaces.

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Mer 5 Fév 2020 16:29
Message Re: Jardinage : supports de culture et cultures
Les trois seules fournisseurs crédibles et accessibles, pour des semences / graines de lupin de consommation :

Lupin bleu, bio (essembio.com). Par kilo, à 11 € 80 le kilo, hors taxe, la commande ajoute 12.28 % de TVA, soit finalement 13 € 25 le kilo. Les frais de port, qu’ils m’ont communiqué car non‑indiqués sur le site, sont : de 5 € 95 jusqu’à 2 kg, puis 8 € 80 jusqu’à 4 kg, puis 12 € 90 jusqu’à 10 kg, puis 15 € 95 jusqu’à 30 kg, etc.

Lupin blanc (semencesdupuy.com), Au gramme, 250 g minimum, à  0 € 04 le gramme, soit 40 € le kilo, toutes taxes comprise, avec une remise aux seuils de 500 g, 1 Kg et 5 Kg. Les frais de port sont de 7 € 50 pour les petites quantités, plus chers pour les plus grosses quantités, par exemple 11 € 40 de frais de port pour 1 Kg. Édit : ce lupin bleu est rangé dans la catégorie engrais‑vert, alors il n’est pas garanti qu’il puisse être cultivé pour des graines consommables.

Lupin blanc à gros grain (graines-baumaux.fr), Par 100 g, à 4 € 60 les 100 g, soit 46 € le kilo. Les frais de port sont de 7 € 50, et ne semblent pas augmenter avec le poids, ils restent à 7 € 50 au moins juqu’à 1 Kg.

Les tarifs que je rapporte, sont à ce jour, en Février 2020.

Le premier fournisseur est le moins cher au kilo, n’indique pas les frais de port sur son site, mais me les a fournit par mail. Il propose du lupin bleu au lieu de lupin blanc. Pour la différence, voir : Les différents types de lupin : blanc, bleu et jaune (terresinovia.fr), 2019. Ce fournisseur est le plus avantageux pour les non‑professionnels qui ont besoin de bonnes quantités. Ils me semblent être entre l’offre aux particuliers et l’offre aux professionnels. Le choix n’est pas le plus vaste, mais il est raisonnable, et il s’y trouvent quelques variétés introuvables ailleurs.

Le second fournisseur présente des tarifs dégressifs pour le volume, avec des frais de ports augmentant avec le volume ; les deux variations me semblant évidente. Ils me semblent être la meilleure option pour les petites quantités, mais de peu, car le premier propose pour un kilo, un prix à peine 2 € supérieurs à celui que propose ce second pour 250 g. À envisager quand‑même en seconde option, en cas de référence non‑trouvée chez le premier, ce qui est justement le cas du lupin blanc.

Le troisième est un peu plus cher que le second, mais les frais de port n’augmentent pas avec le volume, je crois donc qu’il met la constance des frais de port à la charge du prix au volume un peu plus élevé. Une option à envisager en cas de référence non‑trouvée ni chez le premier ni chez le second. C’est celui qui propose le plus grand choix de variétés, mais le premier en propose quelques unes introuvables chez ce troisième.

Aucun des trois n’indique la variété exacte pour le lupin blanc. Seul le premier indique le PMG.

À part ça, impossible de mon côté d’en trouver en magasin, alors j’abandonne cette option.

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Jeu 6 Fév 2020 20:57
Message Re: Jardinage : supports de culture et cultures
Hibou a écrit : 
Il peut arriver aux pois et aux fèves, de contenir des larves d’insectes qui sortent plus tard, alors que la récolte a été stockées.

Je crois qu’il en est de même pour les pois‑chiche.

Eh bien je viens d’en avoir la confirmation à mes dépends.

En voulant compter le poids de mille graines de pois récoltées l’année dernière, j’ai eu la mauvaise surprise de voir que les pois sont presque tous percés d’un trou qui leur donne l’aspect d’une mini‑olive dénoyautée, et parmi ces pois, quelques insectes qui ont apparemment succombé à quelque chose, peut‑être le manque d’eau. Les insectes sont gris très sombre avec quelque motifs blancs, surtout au niveau de la tête. Ils semblent ailés, mais je vois peu les ailes.

Toutes les semences de pois que j’ai faites, sont fichues … Embêté(e)

D’après une rapide recherche, l’insecte est la bruche du pois. Les bruches, il y en a plusieurs, s’attaquent aux graines des fabacées. Il existe une espèce de bruche pour chaque espèce de fabacée. Les bruches sont monophages. La bruche qui s’attaque aux haricots, et l’une de celle qui fait le plus de dégât. Je viens de vérifier les graines de haricots que j’ai faite l’année dernière, elles sont toutes en bonne état. Ouf au moins pour ça.

Les haricots étaient de la variété Saxa. Les pois étaient de la variété Annonay, avaient été semés mi‑Mars et récoltés fin‑Juin.

Je reviens en détails sur ce problème que sont les bruches, dans le message suivant celui‑ci.

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Ven 7 Fév 2020 13:50
Message Re: Jardinage : supports de culture et cultures
Suite du précédent message.

Il n’existe pas de moyen de lutte efficace contre les bruches, mais il existe au moins deux pistes. La première est de détourner les bruches avec des leurres ou des appâts. La seconde (rapportée dans le message qui suivra celui‑ci) est d’utiliser un technique dont l’étude est plutôt récente (à la date de ce message, Février 2020), à base de sucre en dose infinitésimale. Cette seconde méthode ne peut que être préventive, elle réduit le risque mais ne l’élimine pas. Pour finir, même après contamination, il est possible d’au moins éviter de participer à la propagation des bruches.

Un document d’Arvalis détaillant l’activité des bruches : Lutte contre la bruche du champs (arvalisinstitutduvegetal.fr) [PDF], 2014. Le document parle entre autres, de pesticides, mais il ne faut pas s’arrêter à ça, il rapporte des graphiques sur l’activité des bruches selon la température et la luminosité.

Pour d’autres détails, bien plus court car seulement sur l’aspect et le cycle de la bruche : Bruche du pois (syngenta.fr). L’article contient une petite erreur : quand il dit que l’adulte reste immobile jusqu’au printemps suivant, il devrait dire qu’il peut rester dans la graine ou sortir, il peut faire les deux, comme d’ailleurs dit au début du même document.

Pour un détail du cycle de la bruche du pois, sa vie adulte dans une graines, voir aussi : Du nouveau sur la bruche des pois (persee.fr), 1943.

Pour résumer les documents ci‑dessus :

Les bruches sont faiblement actives à très actives, de fin‑Mai à fin‑Juin. Elles sont très actives dès que la température maximale de la journée atteint au moins 20 ℃ sur deux journées consécutives, encore plus si le temps est sec. Les bruches voyagent loin, sur des kilomètres, pour trouver la fabacée qui leur convient. Chaque espèce de bruche cherche son espèce de fabacée, elles sont monophages. Elles détectent les fabacées par une odeur libérée par leur fleurs et leurs boutons, une odeur à laquelle les bruches sont très sensibles. L’adulte se nourrit de la fleur (pétales et pollen), la larve se nourrit du grain des gousses. Les bruches peuvent arriver dès l’apparition des tout premiers boutons floraux. Elles pondent sur les gousses dont la formation est déjà avancée mais pas encore à maturité complète (grain non‑sec). Une bruche peut pondre jusqu’à 500 œufs, répartis à raison d’environ 10 par gousse. L’éclosion arrive au bout de 10 jours environ. Une fois éclose, la larve entre immédiatement dans la gousse et s’installe dans un grain, à raison d’une ou plusieurs larve par grain, selon les espèces de bruche. La larve peut dévorer tout le grain de l’intérieur, n’en laissant alors que la parois. Environ 40 à 45 jours plus tard, généralement dans le courant du mois d’Août, l’insecte apparaît après la mue de la larve directement dans la graine, il peut y rester jusqu’au printemps ou sortir plus ou moins longtemps après sa mue. L’insecte adulte peut soit passer l’hiver dans le grain, soit sortir du grain et se réfugier dans un lieu qu’il choisit pour hiverner. Il peut résister à des gels jusqu’à -20 ℃. Les bruches n’ont généralement qu’un génération par an, mais au moins une espèce de bruche s’attaquant aux haricots, a plusieurs générations par an, cette dernière espèce de bruche est la plus destructrice. La variété de haricot que j’avais cultivé, Saxa, n’a pas été touché par les bruches. J’ignore si c’est par chance ou si c’est parce que cette variété ne l’attire pas ou lui résiste.

Ailleurs, j’ai lu que certaines espèces de bruche peuvent attendre un an, voir deux ans, avant de sortir de leur refuge.

Une conséquence du cycle de la bruche, est que les insectes adultes sortent souvent du grain pendant qu’il est stocké. C’est pourquoi et pour éviter de participer à la propagation des bruches, dans certains pays, les professionnels appliquent au grain, une longue fumigation en silo étanche, pour éliminer les insectes afin d’éviter de les laisser partir s’attaquer à d’autres cultures y compris bien plus loin.

Une autre conséquence, est que les bruches s’attaquent d’abord aux variétés les plus précoces. La variété de pois que j’avais cultivé, Annonay, est une variété précoce et vraiment beaucoup de grains se sont avéré contaminés.

Un grain habité par une larve ou un insecte, bien que ne présentant apparemment pas de risque sanitaire, doit être considéré impropre à la consommation, quoiqu’un faible taux de graines habitées peut être considéré comme acceptable, le taux acceptable variant selon l’usage destiné aux graines. Une graine parasitée, ne germera pas.

En dehors de l’inspection visuelle et du nettoyage manuel possible à petite échelle mais pas à grande échelle, il est possible d’attirer les bruches dans des pièges reprenant l’odeur de la fleur qu’elle cherche, comme rapporté dans ce document : Des nouvelles solutions expérimentées pour lutter contre la bruche (cultivar.fr), 2016 (le document rapporte une seconde méthode dont je parlerai dans dans le message suivant celui‑ci). Personnellement, je vais tenter d’utiliser la variété précoce que j’avais cultivé, comme appât, et faire une culture réelle d’une variété plus tardive. Comme la bruche du pois n’a qu’une génération par an, elles ne pondront peut‑être quasiment que sur les pois précoces, en laissant indemnes les autres. Il n’y aura qu’à couper les pois précoces et à s’en débarrasser, par exemple en les ensevelissant sous une épaisse couche de terre, et le faire assez rapidement pour que ce soit avant l’éclosion des larves. C’est ce que je tenterai cette année. La variété tardive n’a pas encore été choisie.

Il existe une méthode de prévention à l’efficacité limitée, mais comme elle ne s’applique pas qu’aux bruches, qu’elle est d’un usage plus général, elle fera l’objet du message suivant celui‑ci.

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Ven 7 Fév 2020 17:41
Message Re: Jardinage : supports de culture et cultures
Du sucre pour aider à prévenir les maladies fongiques et les dégâts de certains insectes …

Une théorie apparemment récente, dit que le sucre dans les plantes, ne leur sert pas que de réserve, mais a aussi un rôle dans la communication à l’intérieur de la plante, pour par exemple réagir à des risques extérieurs. Les sucres serviraient aux plantes à transmettre des signaux d’alarme ; ce sont aussi des sucres qui serviraient aux insectes ravageurs, de critères d’identification parmi d’autres, quand ils sont à la recherche d’une plante à laquelle s’attaquer.

Le sucre pourrait donc signaler au plante la probabilité d’un danger, qu’il soit un insecte ou un champignon, autant qu’il pourrait permettre de brouiller un peu l’identification d’une plante par un insecte qui pourrait lui causer du tord.

Ces sucres seraient surtout le fructose et le saccharose, mais à dose très faible, par exemple 50 g par hectare sur des cultures de féveroles, ou encore 1 g pour 100 litres d’eau, pour un épandage sur les feuilles.

Ça pourrait ressembler à une blague, mais c’est sérieux, il ne faut juste pas en attendre trop : l’effet, qui reste modéré, ne peut être que préventif et non‑pas curatif.

Les premiers épandages peuvent se faire au stade 4 à 5 feuilles par exemple, et être reconduits tous les 20 jours.

Le premier document ci‑dessous, est celui par lequel j’ai eu connaissance de cette découverte récente. Le second document donne plus de détails et reste assez facile à lire, et vers la fin, mentionne d’autres références. Le troisième document est de l’INRA, je n’ai pas encore eu le temps de le lire.


Comme mots clés pour rechercher d’autres documents sur le web, vous pouvez essayer « infra dose sucre ».

Note : les sucres en poudre ont leurs propres composition, ils ne sont pas purement du saccharose ou du fructose, il faut en tenir compte.

Je ne sais pas si des professionnels ou des particuliers en ont déjà fait l’expérience pratique ; de mon côté, je vais essayer cette année.

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Ven 7 Fév 2020 18:26
Message Re: Jardinage : supports de culture et cultures
Suite au précédent message : le sucre de canne contient 95 à 98 % de saccharose, le fructose est moins courant, mais on peut en trouver sous forme de sirop au moins, dans plusieurs enseignes spécialisées bio (restera à déterminer le taux de fructose dans le sirop).

Je viens de compter qu’il y a entre 4 g et 4 g et demi dans une cuillère à café de sucre qui ne déborde pas trop, et 0,17 à 0,20 g de sucre dans une bonne pincée.

Une solution liquide concentrée, serait plus facile à doser. Par exemple dissoudre 100 g de saccharose dans 900 g d’eau, pour avoir 1000 g de solution concentrée et utiliser 10 g de cette solution, après l’avoir bien agité, pour avoir un dixième de gramme de saccharose. Ces 10 g pourraient être mesurés sur place avec une cuillère doseuse, plus commode qu’une balance. Mettre ces 10 g de solution dans 10 l d’eau, bien remuer, et utiliser cette eau pour remplir un vaporisateur, en remuant à nouveau avant chaque remplissage du vaporisateur. Avec un demi‑litre, vaporiser les feuilles d’un mètre‑carré de culture, ou de 2 m² avec 1 l. Ça correspondrait au deux chiffres indiqués, 1 g pour 100 l et 50 g par hectare.

Le document de l’INRA, le troisième lien du précédent message, mentionne aussi le glucose, et en fait de fructose, parle de D-fructose. Il parle aussi de solution à 100 ppm, ce qui pour le saccharose par exemple, dont la masse molaire est environ 19 fois celle de l’eau, correspond à un peu plus d’un demi‑gramme de saccharose pour 100 l d’eau, au lieu des 1 g pour 100 l comme mentionné dans le second lien du précédent message. J’imagine alors qu’il y a de la marge (du simple au double, là), bien qu’il faille rester dans des dosages très faibles pour rester dans l’usage du sucre comme signal pour la plante. À noter que le document parle de tests à 1 mg/l, 10 mg/l et 100 mg/l, la première correspondant à un dixième de gramme pour 100 l et la troisième correspondant à 1 g pour 10 l au lieu de pour 100 l, ce qui confirme une bonne marge de manœuvre, de dix fois moins à dix fois plus.

Pour perturber la ponte des insectes ravageurs, probablement qu’un dosage plus élevé ne serait pas un problème, mais ça pourrait autant probablement être un problème pour la plante, qui recevrait un stimuli d’une ampleur hors‑norme. Je ne pense pas que le sucre dans le sol soit un problème, un sol n’ayant jamais été rendu mauvais par des fruits qui y tombent, d’autant que là, les concentrations en sucre sont très faibles.

Le document de l’INRA encore, précise qu’ils ont testé le sucre, en complément de traitements phytosanitaires qu’ils ont seulement réduit, pas supprimé totalement, c’est à dire que sans ces traitements phytosanitaires, les résultats seront sûrement bien en dessous de ceux qu’ils ont constatés, mais chaque petite chose permettant de limiter les dégâts d’un ravageur ou d’une maladie, mérite d’être testé. Qui dit test, dit comparaison, et pour moi la comparaison sera par rapport à l’année dernière.

Concernant la bruche du pois, comme je l’ai expliqué précédemment, je testerai en plus, le semis d’un petite parcelle précoce pour détourner les bruches de la parcelle de pois, dont la variété sera choisie pour être plus tardive ; je penses à une surface d’appât correspondant à environ 5 % de la surface de culture à protéger. Les deux seront autant éloignés que possible, normalement de 10 à 15 m.

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