Jardinage : supports de culture et cultures

Nous sommes début Mars, des semis d’arbres commencent à lever.

Je crois que ce sont les semis de cognassiers, à en croire l’aspect de l’écorce du pépin encore adhérant à l’une des deux feuilles initiales.

L’année dernière, la levée la plus tardive avait été vers mi‑Juin, pour une variété de noix.

Une nette influence de la température sur le temps de levée.

L’avoine semée le 16 Février cette année, au lieu du 25 Février de l’année dernière, commence à peine à lever un petit peu, alors qu’elle était nettement levée partout le 10 Mars, l’année dernière.

Les températures de la seconde quinzaine de Février et de la première quinzaine de début Mars, auront en effet été nettement plus basses que celles l’année dernière. L’année dernière, les températures ont parfois atteint 18 à 20 ℃ fin‑Février, contre 4 à 8 ℃ à la même période cette année.

L’enfouissement des grains a aussi été plus profond, ce qui peut aussi expliquer une partie du retard par rapport à l’année dernière ; un retard qui ne laisse pas d’inquiétude non‑plus.

Les germes du seigle, sont rougeâtres.

Avec un semis sans enfouissement sur un sol argileux (*), il faut compter avec deux phénomènes : le ruissellement en cas de pluie si le sol est déjà gorgé d’eau, et les souris.

Le ruissellement peut emporter des graines pas trop lourdes, comme celles des céréales. La répartition peut en être moins homogène ou des graines peuvent se mélanger. Je crois que j’aurai un peu d’avoine mêlée à l’orge (si elles poussent et arrivent à maturité).

Les souris semblent moins grignoter dans les coins les plus à découvert et ne grignotent heureusement pas nécessairement tout. Il faut quand‑même s’attendre à une densité moindre là où elles passent. Alors qu’elles dédaignent les graines de haricot, comme je l’ai constaté pendant l’hiver, elles ne dédaignent pas celles de pois, pois‑chiche et lupin, comme je l’ai constaté hier.

(*) Un test, comme l’enfouissement est impossible dans un sol argileux au printemps, ce serait comme emprisonner les graines dans de la quasi‑colle, et les recouvrir avec de l’humus tamisé, n’est envisageable que pour des petites surfaces. Ce test n’est pas terminé, il faudra encore voir ce qu’il en sera de l’enracinement et de la maturation (sous réserve d’arriver jusque là).

Dans l’optique d’associer des cultures de céréales à un verger, il faudrait tenir compte du fait que les cerisiers voient leurs fruits mûrir en général courant Juin, avant la maturation des céréales. Il faut donc prévoir de placer les éventuels cerisiers en bordure, si on veut pouvoir récolter des cerises sans piétiner des céréales non‑encore récoltées.

Un avantage que je vois aux céréales d’hiver, c’est que le sol est vert dès le printemps.

Mes semis commencent soit à peine à lever soit à peine à germer, pendant que les champs où des agriculteurs ont semé des variétés d’hiver, sont déjà verdis.

La moutarde des champs a été semée le 28 Février, la moutarde noire a été semée le 1ᵉ Mars ; ces deux surfaces présentent aujourdghui 15 Mars, de nombreuses minuscules pousses.

Ce sont les premiers semis de plantes sauvages à lever. Peut‑être la porcelle semée le 1ᵉ Mars aussi, mais à confirmer.

Le radis fourrager, de la même famille que les deux moutardes ci‑dessus, a nettement commencé à lever aussi.

Toutes espèces confondues, les brassicacées lèvent généralement vite, que ce soit des espèces sauvages ou des espèces cultivées.

Les germes de l’engrain aussi, sont rougeâtres.

Les jardins sont malheureusement temporairement abandonnés pour cause d’épidémie, mais même sans y être, il est possible de noter la vague de froid que l’on connait en ce moment, source d’inquiétudes en pensant à ce qui a avait déjà été semé, si tel était le cas.

Ces vagues de froids tardifs sont dut à ces vagues d’air doux remontant vers le nord, ce qui chasse l’air froid du nord plus vers le sud. C’est ce qui explique l’alternance de température douces et froides, comme l’air doux qui passe quelques jours, est celui qui plus tard chassera de l’air froid vers l’arrière. En plus d’être alternatif, le phénomène est aussi localisé, comme l’air doux remonte par nappe et de même pour l’air froid chassé. Ainsi, si une nappe d’air froid est descendu quelque part, assez vers l’est ou l’ouest, l’air peut être doux.

Voir : Coups de froid tardifs : pourquoi sont‑ils fréquents ? (meteo-metz.com), Mars 2020.

Les températures nocturnes, descendent actuellement fréquemment à -2 ℃. Personnellement, je ne pensais pas que les températures descendraient si bas, je les pressentais au moins 3 à 4 ℃ au dessus, soit 1 à 2 ℃ pour les minimales nocturnes.

C’est délibérément, que je n’ai jamais mentionné le semencier Kokopelli, parce que comme avec tout, on fait de l’idéologie ou on fait autre chose, mais mieux vaut ne pas mélanger les deux (et si ce n’était que ça encore …).

En voici une illustration dans le cadre d’une actualité pas directement en rapport avec les graines : celle de l’épidémie actuelle. Le fondateur de Kokopelli, Dominique Guillet, participe à la diffusion d’une théorie conspirationiste prétendant que le SARS‑CoV‑2 est une invention de ce qu’il appel la mafia pharmaceutique et vaccinale :


Source : Coronavirus : le virus « fake‑news » galope (lepoint.fr), 27 Mars 2020.