Nos lipogrammes

Pfff ! C'est de la triche ! Moi au moins j'ai fait l'effort de le faire moi même mon poème !

Pourtant, tout est poème ! Et le moineau apporte,
Au chêne, au frêne, au saule, les petits faits divers
Que lui ont racontés, rossignols et piverts.
Et quand la nuit descend, c’est le vent qui transporte
Ces milles événements à l’oreille du trouvère.

Ce pauvre troubadour, qui seul hélas entend
Ces messages que l’homme depuis belle lurette
Ne sait plus écouter que d’une oreille distraite.
Et du vent qui s’ essoufle, il dit en mots chantants,
Parfois un crime affreux, parfois une amourette.

A quoi bon, direz-vous ? Cela fait dormir Zen !
Et d’Akito fait tordre tous les zygomatiques !
Oh, Muse, tu n’es plus notre guide cosmique,
On te trouve aujourd’hui dans le dernier makhzen.
N’es-tu plus envolée, qu’un rêve nostalgique ?

Mais je ne le crois pas. Votre chat qui ronronne,
Votre enfant qui sourit, ne font que raconter
L’histoire que les oiseaux se disent dans la forêt
Et vous, pauvres adultes qui jouez les fanfaronnes
Vous entendez très bien. Mais feignez d’ignorer.

Vous voilà servies Mesdames. Bon, d'accord, les mauvaises langues prétendront, si je précise que c'est de moi, qu'il était inutile de donner ce détail, et qu'elles s'en étaient bien aperçues elles-mêmes. Mais bof, à 1h43, on fait ce que l'on peut.
Et détail supplémentaire : ce n'est qu'une petite moquerie sans méchanceté aucune.

Face à ses vers,
Recherchés qui plus est.
Ma langue de vipère,
Tombe par terre.

Excuse mon très humble niveau,
Je fait avec ce que m'offrent mes petits mots.

Vos petits mots, Madame, sont de divins cadeaux.

Harratch, tu as le droit à la coupe !
Je suis carrément nulle en poésie mais je dois bien avouer que tu t'en sors haut la main ! Et même si je n'apprécie pas vraiment la poésie en général, je tire mon chapeau à tous ceux qui sont capables de faire des lignes et des lignes de rimes. Moi, les mots ne me viennent même pas à l'esprit.
Par curiosité, tu as mis combien de temps pour nous faire ce poème ?

Cela dit, tu as tout à fait raison, si je me fiche complètement de la poésie des mots "rimés", je suis nettement plus attentive à celle de la nature. Rien de plus revigorant et agréable à mon oreille que le rire d'un enfant. Quoi de plus "zénifiant" que le bruit des vagues ou le murmure d'une brise. Et que dire de l'odeur qui me titille les narines et me rappelle tant de souvenirs agréables ou la douceur du tissus qui glisse sous mes doigts ou encore des couleurs chatoyantes qui illuminent le ciel certains soirs ?
Certes, tout cela est poésie et je l'apprécie grandement. Il n'y a rien de mieux à mon avis que lorsque tous nos sens sont soumis en même temps à toute cette poésie naturelle.
La poésie que je n'entends pas est celle des mots que l'on fait rimer par "force". Certains mots dis tout naturellement me semblent souvent bien plus poétiques.

En corse, est-ce mot, qui se prononce maux, ou est-ce cadeau, qui se prononcent Cadot ?


Yes, indeed

Fumer de la beuh, rend verbeux… c’est une rime ou pas ?

Moi non-plus, la poésie, je suis nul.

A mon avis oui si tu l'avais écrit comme ça :

"Fumer de la beuh
Rend verbeux"

Combien de temps pour écrire cela ? Une bonne heure, je le crains ! Mais faut dire que la recherche d'une rime avec ton pseudo ne m'a guère aidé. Heureusement je me suis souvenu d'un mot entendu souvent sur les marchés Marocains, et qui voulait dire "magasin", alors n'en connaissant pas l'orthographe, je suis parti à la recherche de quelque chose comme .... makzen. Et du coup ayant trouvé une piste marocaine, j'ai passé un bon bout de temps à lire l'histoire de la colonisation de ce pays. Comme quoi, la poésie ça mène à tout.
Mais faut relativiser. Après lecture, je trouve maintenant quelques horreurs. Faire rimer distraite avec amourette, ou raconter avec forêt est quasiment un crime de lèse-poésie.
Et puis j'étais parti pour broder sur le rôle du poète .... ce qui aurait pu nous entraîner beaucoup plus loin.
Mais je suis tout de même content d'avoir touché la corde sensible, en voyant que cela a éveillé chez toi, le message que je voulais faire passer : l'amour de la nature et le bien être que l'on ressent quand on se sent en communion avec elle. Et pour cela je crois qu'une poésie vaut largement le discours d'un candidat écologique.



J'ai tous les défauts, tellement d'ailleurs, que devant l'afflux, j'ai finalement jugé plus rassurant de ne plus compter que mes qualités. Les défauts s'obtenants automatiquement par une simple soustraction !
Mais juré, craché : je ne ne "fume" pas. Enfin, pas plus que ça. C't'à dire deux fois par an au max. Ma drogue à moi, c'est l'électronique et c'est justement quand le magnifique circuit super sophistiqué que je viens de pondre part en fumée lors des premiers essais .... que je me livre à la délicate besogne, de m'en rouler un.
Pour parodier Paul Eluard, je dirais :
Sur les restes fumants des processeurs en panne,
J'écris ton nom, Marie-Jeanne.

makzen, ça rime avec ma5zen, mais je sais plus trop ce que ça veut dire

makzen c’est quoi exactement ?

pour ma5zen, j’irai demander sur un forum Marocain à l’occasion.

makhzen : terme arabe désignant un entrepôt fortifié utilisé jadis dans le stockage des aliments, et qui a donné le mot magasin en français (Wiki)

Et d'après ce que j'ai lu hier au soir, les gens chargés de surveiller ces entrepôts, étaient des fonctionnaires. Et ce mot Makhzen est utilisé à deux fins :
- Une désignant l'ensemble des institutions marocaines.
- L'autre, plus familière, désignant une boutique... (ce qui montre que les Marocains, ont de l'humour !)