Jardinage : supports de culture et cultures

Beaucoup de peupliers jaunissent, ils ont déjà perdu des feuilles. Le moment de faire l’apport de feuilles de peuplier va vite arriver.

La feuille de peuplier est tendre, elle se composte vite, cet apport sera pour nourrir le sol, il est sans effet sur sa texture, comme j’ai put le constater cette année après un apport de feuilles de peuplier et de saule, fait en Décembre de l’année précédente.

Cet apport sera moindre que pour la feuille de marronnier, il sera de mesure comparable à celui des végétaux apportés en Août (il fait en fait partie de ce « cocktail »), c’est à dire environ 14 à 16 Kg pour 100 m² (chacune des plantes précédemment apportées, l’ont été dans cette quantité, environ).

Pour ramasser les feuilles de marronnier au râteau à feuilles, ne pas trop racler le sol, pour ne pas prendre de marrons avec. S’éloigner du pied de l’arbre limite aussi le risque de prendre des marrons.

En mettant les feuilles d’un tas en sac (en plusieurs fois), prendre surtout en haut et laisser la base du tas, ce qui évite de prendre trop de feuilles humides. Ce point vaut pour toutes les feuilles, pas seulement celles du marronnier et est sans importance si les feuilles ne sont pas pesées.

Attention aux bogs, elles piquent, pas autant que des épines de ronce, mais piquent quand‑même.

L’orge doit être semée plus tard que l’avoine : mi‑Mars, soit deux à trois semaines après l’avoine : Dates de semis recommandées (livre-blanc-cereales.be).

La densité normale de semis de l’orge est la même que celle de l’avoine, excepté qu’aux densités maximales, la densité pour l’avoine peut être un plus élevée que pour l’orge : La densité de semis des céréales (livre-blanc-cereales.be).

Le semis à la volée est parfois aussi appelé semis par recouvrement. Le semis direct n’est pas un synonyme de semis à la volée, ce sont deux aspects orthogonaux.

Semis à la volée : les graines ou grains sont répartis sur le sol, puis ensuite recouverts. Autant pour la répartition des graines que pour leur recouvrement, il y a plusieurs options.

Semi direct : semis sans travail préalable du sol, que le semis soit en sillon ou à la volée. Pour un semis direct à la volée, la terre doit être meuble, ce qui n’existe qu’avec les surfaces cultivées et bien entretenues depuis longtemps (condition non‑suffisante).

Ceci ne s’applique pas qu’aux céréales, c’est aussi applicable aux fabacées et brassicacées, surtout, ou même à un mélange.

En volume, ça représente 252 à 264 litres, soit 0,25 à 0,27 m³ pour 100 m² (soit 0,75 à 0.81 m³ pour toutes les trois surfaces de la rotation).

Le volume est utile à noter, pour deux raisons : il est plus fiable à mesurer que le poids (voir plus bas) et c’est le volume minimum (compter plus pour des raisons pratiques, comme le risque de débordement) que devrait avoir une brouette ou une charrette pour transporter le nécessaire à une surface de 100 m² en une seule fois. L’apport en feuilles dures (ici des feuilles de marronnier) étant le plus important, ce volume devrait être suffisant pour transporter les autres apports.

Mesurer le volume est plus fiable que mesurer le poids, parce que des indésirables comme des morceaux de branche, des marrons ou même autre chose, comme de l’eau de pluie, vont plus produire une erreur dans la mesure du poids que dans la mesure du volume (leur densité étant plus élevée que celle des feuilles, mêmes compactées). C’est valable pour les autres apports aussi, mais pour les autres apports, la mesure en poids est requise, comme ce sont des apports de compensation des précédentes récoltes, mesurées en poids. Il reste possible quand‑même à partir d’un bon échantillon sans indésirables et de poids connu, de mesurer son volume pour faire une conversion du poids vers le volume. De toutes manières, pour ces autres apports, il y a bien moins de risques d’indésirables pouvant fausser la mesure du poids.

Avant de répandre des végétaux ou des feuilles d’arbre sur une surface, c’est une bonne idée couper au pied (ex. à la binette) la végétation encombrante ou envahissante, comme les bardanes, chardons, solidages, etc. Ça freine leur développement en vue de l’année suivante, ces parties coupées laissées sur place se composteront aussi et ce qui est répandue sera partout assez près du sol.

Pour la récolte de l’avoine sous forme de glumes et grains sur 100 m², je n’avais pas mesuré le volume, mais au remplissage des sacs utilisés, je l’estime de mémoire à environ 80 litres. Même si c’était plus, par exemple 90 ou 100 litres, le volume mentionné plus haut serait largement suffisant.

Pour un moyen de transport sur roues, en comptant un tiers de mètre‑cube pour avoir une marge de sécurité, ça pourrait représenter par exemple un plateau de 70 cm sur 1 m avec des bords d’une hauteur de 47 cm, ce qui semble raisonnablement practicable et assez passe‑partout (dans le sens de pouvoir passer sur des chemins étroits).

Toujours à propos de transport, il m’est plusieurs fois arrivé de me dire que la hotte, qui était courante à une époque, devait être bien pratique, en tout cas plus pratique que porter de gros sacs sur les bras, et c’est encore plus passe‑partout, ça peut s’employer même des chemins à fort dénivelés, mais le volume ne pourrait peut‑être pas être le même. Il faudrait faire des tests pour estimer ce qui serait faisable.

À ce propos, voir ce document : Technique d’implantation (perspectives-agricoles.com) [PDF]. Ça concerne le semis à la volée et le recouvrement avec des machines agricoles, mais ça donne une idée et ça confirme que la méthode du semis à la volée n’est pas si désuète.

Pour l’année prochaine, je vais plutôt semer les céréales à la volée. Cette année, une moitié de l’avoine avait été semée en ligne, l’autre moitié à la volée avec enfouissement au râteau. Bien que j’ai noté une différence de régularité de la couverture à la levée et quelques semaines après la levée, je n’ai pas constaté de différence de densité plus tard et au moment de la récolte. Il y a bien eu des problèmes de différence de stade de maturités des pieds, mais ce problème se présentait aussi sur la moitié semée en ligne, signe que les sillons ouverts et refermés à la binette, ne donnaient pas un résultat plus réguliers que le semis à la volée avec enfouissement au râteau.

Si possible, l’enfouissement, sera l’année prochaine fait avec un rouleau brise motte, aussi appelée rouleau émietteur ou rouleau écrouteur ; reste à en trouver un ou à en fabriquer un. Les seuls disponibles en grandes distribution spécialisée, sont chers (aux environ de 50 € à 60 € sans le manche) et de trop petite largeur (15 cm à peine). Je crois aussi que les dents sont trop longue, pour une enfouissement (risque d’enfouissement trop profond de certains grains).

Ou peut‑être faudrait‑il un rouleau spécifique pour l’enfouissement, sur le principe d’une roue à aube, avec des latte plutôt qu’avec des dents. Une largeur de 50 à 70 cm me semblerait correcte, mais je parle au feeling.

En tous cas pas une herse, dont je crains qu’elle ne ferait que trainer devant et balayer plus qu’autre chose. Sur un sol meuble et sans débris, pourquoi pas, mais c’est un cas idéal qui n’est pas général.

Pour répandre de la cendre, je pressens qu’il est préférable d’utiliser une passette, remplie et secouée dans le sens du plan du sol.

Je penses même à utiliser un principe similaire pour le semis du grain à la volé, en utilisant un panier dont la maille est assez large pour laisser passer les grains.

Dans les deux cas, je pressens que l’épandage serait plus régulier, avec moins de risques de paquets.

Je confirmerai ou infirmerai le moment venu.

Les choux raves qui avaient mal levé et presque pas poussé de toute l’année, commencent à mieux pousser. Idem pour les choux fleurs qui commencent à faire de maigres fleurs.

Les deux semblent aimer le temps froid et humide. Comme leur pousse semble longue, qu’ils ne supportent pas bien l’été, en supposant qu’ils supportent bien l’hiver, ça pourrait suggérer un semis très tardif, par exemple mi‑Août, pour une récolte l’année suivante en Avril ou Mai.

Dans l’optique d’une rotation céréales suivies de maraîchage (bulbes, racines et tubercules) suivies de plantes à feuilles, ça pourrait passer : les céréales se récoltent en Juillet au plus tard, la place serait libre pour un semis de choux (chou rave, chou fleur ou autre) un mois après.

Il serait même possible d’aller plus loin en imaginant que si les choux sont récoltés fin‑Avril, ils pourraient céder la place à la culture des pommes de terre. La surface de de choux (et poireaux, voir plus bas) serait alors la même que la surface de pomme de terre.

Il est malheureusement trop tard pour commencer à tester cette idée avec un semis maintenant, ce test ne pourra être mise en œuvre que à partir de l’année prochaine pour une conclusion seulement l’année d’encore après, au printemps 2021.

J’envisage d’inclure des poireaux dans le même test. En effet, la pousse des poireaux aussi, me semble longue, et eux aussi, semblent aimer le temps froid et humide et donner des signes de pouvoir supporter l’hiver et ses gèles (d’après ce que j’ai observé sur une petite surface agricole à côté de laquelle je passe parfois).