L’hypocrisie féministe : the topic

Les images sont tirées de ce tumblr : do-feminists-kno.tumblr.com. C’est une liste non‑exhaustive de traitements différenciés, selon le sexe, dans les lois de plusieurs pays, pas seulement les pays Occidentaux.

J’écouterai les deux vidéos plus tard. Merci pour les références.

J’ai écouté et vu la vidéo de Tammy Bruce, et je ne suis pas convaincu, elle me semble fausse. J’ai l’impression qu’elle fait du marketing en exploitant le dégoût qu’inspire naturellement le féminisme. Cette suspiscion me semble fondée par la publicité qu’elle a fait à la fin, pour une pseudo‑université sur YouTube, dans laquelle elle semble impliquée.

Ou alors si elle est sincère, j’ignore le monde dans lequel elle vit ; 80% de ce qui est dit me semble bizarre, par exemple son histoire des femmes qui revendiquent des relations sans lendemain alors qu’elles se déchargent plutôt passivement de cette responsabilité sur les hommes, ou son histoire que les femmes doivent civiliser les hommes alors que ce sont des hommes qui ont surtout été à l’origine de la civilisation (comme elle le dit d’ailleurs elle‑même à un moment), pour mentionner le plus marquant. En même temps, elle est une ex‑féministe d’après ce qu’elle dit, alors ça pourrait expliquer quelques divagations.

Le viol conjugal n’a pas été évoqué dans les derniers messages, mais le viol en général, et pas que dans les derniers messages, et sans rapport avec un cas de contrainte comme mis en scène dans la vidéo.

Il a été question précédemment de l’impunité des femmes coupables d’agressions sexuelles sur les enfants, du déni de l’existence d’hommes victimes de viol, de la définition du viol dans la loi qui ne cible que les hommes en interdisant de condamner les femmes, et du culte que les féministes vouent au viol.

J’ai eu vent de chiffres variables sur le taux d’enfants adultérins : entre 10 et 28% selon les sources.

J’ai rapidement vérifié, et il semble que oui, en france un père ne peut faire réaliser un test de paternité de sa propre initiative, ça ne peut se faire que sur demande d’un juge avec des motifs prédéfinis.

On peut dire que cette loi confirme l’hypocrisie féministe du déni de paternité, tout autant qu’elle couvre la tromperie quand elle est de la part des femmes.

Le problème est que celle qui dénonce à juste titre une hypocrisie, est elle‑même hypocrite, en disant que si les femmes occupent peu l’espace public, c’est soit‑disant à cause du patriarcat. Il faudrait déjà qu’on soit dans un patriarcat (on est dans un état féministe, donc plus un matriarcat qu’un patriarcat), et personne n’interdit aux femmes d’occuper l’espace public, même au contraire, et ce sont elles qui l’évitent, parce que trop divers (surtout en classes sociales dites « inférieures »).

À part ce point, ce qu’elle dit est juste. Je m’étais fait une remarque allant dans le même sens à propos d’une récente affaire d’auto‑école non‑mixte pour motif religieux. Je m’étais dit que si cette auto‑école non‑mixte avait avancé un argument féministe, tout le monde aurait applaudi.

Ce n’est pas le seul cas où l’Islam, critiquable dans plusieurs de ces traditions, est accusé de choses qui sont considérés comme normales quand elles viennent d’occidentaux et donc de féministes (le féminisme étant un dogme obligatoire dans les pays occidentaux). Quand les féministes critiques la tradition musulmane quand elle fait accompagner par un proche, les femmes qui veulent rencontrer un homme, ces féministes devraient se regarder dans un miroir, elles qui disent elles‑même qu’il n’est pas bon pour une femme de rencontrer un homme, seule, dans un lieu public, ou encore plus généralement, quand elles cautionnent la dépendance du choix des femmes aux choix de leur entourage ou de leur patron (pour la plupart des femmes occidentales, le seul lieux digne pour rencontrer un futur mari, c’est le lieu de travail). Quand les féministes critiquent la tradition musulmane de la dote, elles feraient bien de se regarder dans un miroir, elles qui cautionnent la dépendance des femmes au statut social de leur futur mari … statut social, le plus souvent un terme pudique pour parler de ses revenus. Les féministes qui critiquent la tradition musulmane du foulard comme une atteinte à la liberté vestimentaires, devraient se regarder dans un miroir, elles qui cautionnent des restrictions de libertés vestimentaires bien plus sévères chez les hommes.

Pour être complet, il faudrait aussi parler de la prétendu polygamie islamique (prétendue, car pas pratiquée) versus la polygamie déguisée, restaurée par les féministes en occident, du communautarisme religieux dans le mariage, reproché aux musulmans, versus le communautarisme de classe sociale dans le mariage, défendu par la femme moyenne, c’est à dire par le féminisme également, et de la « soumission à dieu » reprochée à l’Islam versus la soumission au voisin prôné par la femme moyenne (c’est à dire par le féminisme).

Je ne le dis pas pour défendre des traditions obsolètes, je le dis pour mentionner d’autres hypocrisies, et montrer comment les féministes défendent elles‑mêmes ces mêmes traditions tout en accusant les autres (comprendre, les étrangers ou supposés l’être) de le faire.

Je ne sais plus si je l’avais mentionné ici : le féminisme est un outil commode pour les politiques et autres opportunistes, pour donner une caution présentable à la xénophobie. Il est autant utilisé pour cautionner le mépris des classes sociales dites « inférieures ».

Les féministes, qui critiquent les religions et leurs dogmes, devraient aussi plus généralement se regarder dans un miroir pour la raison que le féminisme est un culte, en occident ; un culte non‑déiste, mais un culte quand‑même, avec ses dogmes.

Ce culte a, je penses, deux piliers : la culture que les hommes doivent se sacrifier pour les femmes et jamais le contraire (illustré par le peu d’attention que les femmes accordent aux hommes loin de la réciproque), et l’orgueil narcissique féminin. Pour ses deux piliers, on peut dire que le féminisme n’est rien d’autre que le ravivement dans le monde moderne, de vieux archaïsmes qui étaient autrement (sous le libéralisme) destinés à disparaitre. Cette hypothèse est probable : le vote traditionaliste aux élections politiques, est au moins en france, majoritairement féminin, et les partis populistes traditionalistes n’ont jamais eu autant de succès en Europe, que depuis qu’ils sont représentés par des femmes (même si ces dernières ne se présentent que occasionnellement comme féministes, elles sont de la même espèce que les femmes féministes). Sur ce dernier point, voir le sujet « Les femmes populistes ».

On pourrait aussi parler de divertissement, ou de divertissement glauque quand il s’agit du viol (réel ou supposé … la populace pratiquant la présomption de culpabilité), et la populace, le divertissement glauque, elle en raffole.

L’occasion de parler d’une autre hypocrisie fondamentale : que les femmes considèrent elles‑mêmes que trouver chez un homme des choses qualifiées de féminines (typiquement qualifiées ainsi sans raison), c’est rédhibitoire, et que ça le place en dessous de tout le monde dans la hiérarchie sociale.

Pour la femme standard, féministe (99.9999% des cas), la hiérarchie sociale se résume ainsi, de haut en bas :

• Hommes riches
• Femmes riches
• Femmes ordinaires
• Femmes ordinaires immigrées ou d’origine immigrée
• Hommes « blancs » pauvres
• Hommes immigrés ou d’origine immigrée, pauvres
• Hommes dit efféminés non‑homosexuels

Une étrange hiérarchie, celle d’hypocrites qui se prétendent en lutte contre la misogynie : elles sont l’origine principale de la culture misogyne (une culture qu’elles s’évertuent à retransmettre aux enfants).

Un article qui en parle, dans l’esprit du livre « Les féministes et le garçon Arabe » : Bilan d’un féminisme d’état — de Ni putes ni soumises aux lois anti‑voile (lmsi.net), Février 2008.

En marge, il existe un index des sujets sur le foulard sur le forum : Index des sujets sur le foulard / voile / 7ijab.

Un citation de l’article précédent :