Plantes sauvages comestibles

Le gratteron m’a surpris ce matin.

J’avais fait hier, un pain fourré au gratteron. Ce matin à la fin de la cuisson de la deuxième face, je me suis aperçu qu’une cassure dans la croûte avait laissé un peu de jus qui a collé au fond de la poêle comme du sucre brûlé, et à l’endroit correspondant sur la croûte, c’était collant comme s’il y avait eu du sucre. Ça ne peut pas être un reste de sucre qui aurait été laissé dans la poêle, parce qu’il n’y avait pas de telle trace sur la première face cuite.

Une heure plus tard environ, au moment de le déguster, je constate une amertume, mais pas mauvaise. Le gaillet des bois n’a pas cette amertume et le gratteron d’ailleurs non‑plus habituellement, quand il est cuit sur le riz ou à la vapeur.

Le fourrage était constitué de 130 g de gratteron haché cuit 8 mn à la vapeur avant d’être mis à l’intérieur du pain. Le pain avait reposé 12 h.

Haché, le gratteron à une couleur plus sombre que le gaillet des bois haché.

La ficaire et le lierre terrestre, sont en fleurs.

Certains mirabelliers sont en fleurs, mais une minorité, la plupart ne le sont pas encore ; idem pour les cerisiers.

Les noisetiers ont bien commencé à perdre leurs chatons, c’est arrivé rapidement, en moins de deux jours.

Je crois que l’origan commence à se montrer, tout petit. À confirmer plus tard, parce que je n’ai pas l’habitude de l’observer petit.

La renoué du Japon commence à se montrer un peu.

Les orties, moins précoces qu’il me semblait,sont quand‑même déjà presque assez grandes pour pouvoir faire des petites récoltes.

J’ai testé les toutes jeunes feuilles de bunias. Elle me font une meilleure impression que ce dont je me souviens des plus grandes feuilles de l’été, mais rien qui donne envie d’y retourner. J’en ai fait un petit pot en saumure, l’année dernière, pas encore ouvert ; je ne sais pas encore si elle est plus intéressante en saumure.

Le cerfeuil des bois, est de loin l’apiacée la plus fréquente ; ou c’est l’impression que j’en ai. Il est encore plus fréquent que la carotte sauvage. Le cerfeuil penché, me semble plutôt rare, je n’en ai pas souvent vu. Ce qui est drôle, c’est que le cerfeuil penché, je n’en ai vu que dans les sous‑bois, alors que le cerfeuil des bois, j’en vois partout, pas seulement aux abords des bois.

Attention : la racine du cerfeuil des bois est toxique ! Pour les feuilles (que je n’ai jamais testé), les avis divergent et il faut avoir une certitude absolue de bien l’identifier, beaucoup d’apiacées étant assez à extrêmement toxiques. Le cerfeuil penché est entièrement toxique.

Mieux vaut éviter.

L’aubépine a des boutons floraux depuis une à deux semaines, je n’ai pas fait assez attention au moment de leur apparition. Ces boutons floraux de l’aubépine, commencent à s’ouvrir sur certains sites.

L’ail des ours commence à montrer des boutons floraux au raz du sol, la tige qui les porte n’est pas encore monté en hauteur.

Après récolte, il est nécessaire de reprendre les feuilles d’ail des ours une par une, pour s’assurer qu’il n’y a pas de feuilles d’arum qui seraient venues s’y mêler, mais pas seulement pour ça, aussi pour retirer les petites pousses d’érable qui s’y retrouvent souvent.

Ce sont les petites feuilles d’arum qui peuvent le plus passer inaperçues pendant la récolte. Les grandes feuilles, nettement plus hautes que celles de l’ail des ours, ne passent pas inaperçues.

Observer bien l’aspect du pétiole des feuilles d’arum, il est en proportion, plus gros que celui des feuilles d’ail des ours. Le pétioles des feuilles d’arum a aussi souvent tendance à être rougeâtre à la base. Les feuilles d’ail des ours sont plus lancéolées que celle de l’arum, mais la différence est moins frappante quand les feuilles de l’arum sont petites. C’est l’aspect des nervures qui les distinguent à coup sûr. Là aussi, pensez à observer les feuilles d’arum, petites et grande, mais vous familiariser avec leurs aspects et apprendre à rapidement les reconnaître au moment du contrôle de la récolte à la maison.

Avec l’arum, ce sont les baies qui sont les plus toxiques. Mais toute la plante l’est, c’est seulement que les baies le sont plus que le reste. Les baies peuvent entraîner un coma, en plus des mêmes effets que le reste de la plante, violemment irritante pour les muqueuse. Normalement, seules les baies sont potentiellement mortelles, mais il faut se méfier de toutes la plantes.

L’un des composés néfastes dans l’arum, serait l’oxalate de calcium, en notant que les avis divergent. L’oxalate de calcium forme des minuscules cristaux pointus, irritants déjà à eux seuls, et qui en plus, favorisent la pénétration d’autres composés toxiques de la plante, dans les muqueuses.

L’ortie aussi, peut contenir de l’oxalate de calcium quand elle a fleuri, raison pour laquelle il faut éviter de récolter les feuilles des orties qui ont fleuri. L’ortie fleurie, en contient cependant apparemment bien moins que l’arum. La sensibilité aux oxalates de calcium de l’ortie, est variable selon les gens ; certaines gens y sont plus sensibles que d’autres.

Quand l’ail des ours est à son point où les feuilles sont grandes, on peut récolter un kilo en une demie‑heure (avec l’habitude) sur un mètre carré et demi.