Plantes sauvages comestibles

En fait, c’est le lamier tacheté qui est le plus répandu (voir message précédent). En plus d’être plus répandu que le lamier blanc, il est aussi plus précoce. Le lamier tacheté est en fleur depuis longtemps, le lamier blanc commence à fleurir depuis peu.

Au hachage (feuilles, tiges et fleurs), le lamier tacheté a une odeur de haricot vert frais, avec un léger quelque chose d’aromatique. Pendant la cuisson sur le riz, se dégage au début une odeur de berce et de son d’avoine cuit à l’eau, puis ensuite une odeur de berce seule avec un fond aromatique qui s’évapore vite. Au goût, ça ressemble encore à la berce, y compris la texture, ce qui n’est pas vraiment bon.

Le lamier tacheté n’est pas très intéressant à cuisiner, même s’il est comestible. Peut‑être l’infusion est‑elle plus intéressante, je testerai.

Ce n’est plus la recette que j’utilise. Maintenant j’utilise ces ingrédients et proportions :

• 450 g de pomme de terre râpées fin ou gros selon qu’elles sont fermes ou pas ;
• 120 g de flocons d’avoine ;
• 120 g de feuilles d’ortie hachées ;
• 20 g de farine de pois‑chiche ;
• 12 g d’ail réduite en purée au mortier.

Mélanger ensemble les pommes de terre râpées et la purée d’ail. Mélanger ensemble les flocons d’avoine et la farine de pois‑chiche. Mélanger ensemble ces deux préparations. Mettre au fond d’un saladier, et laisser reposer avec les feuilles d’orties hachées par dessus. Au bout de deux heures ou plus, mélanger les feuilles d’orties avec le reste de la préparation, à la main, en pétrissant.

Façonner quatre beignets de 9 à 10 cm de diamètre, mettre de l’huile de colza sur les deux faces. Cuire dans une poêle couverte huit minutes par faces.

Le lamier pourpre a souvent des feuilles pourpre vers le haut là où les feuilles sont petites et où il y a ses fleurs. Sa tige est glabre, tandis que celle du lamier tacheté est poilue ou légèrement poilue. La différence de pilosité peut les distinguer, mais en notant que la différence est sur la tige, parce que les feuilles des deux sont poilues.

À noter qu’il existe un autre lamier, aux fleurs pourpres aussi, aux feuilles plus petites encore que celle du lamier pourpre et dont la forme ressemblent à celles de ce dernier : le lamier amplexicaule qui peut faire vaguement penser à du lierre terrestre, mais qu’on distingue par ses fleurs, sa tige et ses feuilles sont poilues ou légèrement poilue, pour la tige.

En résumé, pour distinguer ces trois lamiers à fleurs pourpres : si le lamier est petit et que sa tige est poilue ou légèrement poilue, c’est du lamier amplexicaule, si elle n’est pas poilue, c’est du lamier pourpre, si le lamier est grand et que sa tige est poilue, c’est du lamier tacheté.

Froissées, les feuilles des cerfeuils sauvages, ont aussi une petite odeur de carotte, même si ce ne sont pas des carottes sauvages.

Le plus courant est le cerfeuil des bois. Il existe aussi le cerfeuil penché, mais il est moins fréquent ; il se distingue à ses « pointes » plus arrondies et à sa tige de section ronde, tandis que celle du cerfeuil des bois est nettement cannelée. La tige du cerfeuil des bois est creuse, celle du cerfeuil penché est pleine (celle de la carotte sauvage aussi). Personnellement, je trouve le cerfeuil penché peu avenant, il ne donne pas envie d’y toucher, même s’il n’est pas dangereux. Je trouve le cerfeuil des bois plus joli, plus harmonieux et plus « clair ».

Les deux sont poilus, même si le cerfeuil des bois est moins poilu que la carotte sauvage, même glabre en hauteur, et qu’il ne faut pas s’en étonner. Les apiacées toxiques sont toutes glabres, les apiacées poilues ne sont pas toxiques dans leurs parties aériennes, mais peuvent éventuellement l’être dans leurs racines. La racine de la carotte est par exemple comestible, mais la racine du cerfeuil des bois est toxique. Cependant concernant la partie aérienne, bien que pas considéré comme toxique, il ne faut pas abuser du cerfeuil des bois à cause de ses huiles essentielles et il est de plus réputé abortif même dans sa partie aérienne, ce qui me le ferait classer comme toxique en pratique.

Quand on regarde trop vite, les feuilles du houblon peuvent faire penser à celles du framboisier.

J’avais oublier de le noter : j’ai vu des papillons jaunes apparaître étonnamment tôt, une ou deux semaines après les derniers froids.

Les feuilles des orties sont utilisées par les chenilles du papillon vulcain. Elles ferment une feuille sur elle‑même en tirant sur des fils de soie qu’elles accrochent aux deux bords de la feuille et s’y abritent des oiseaux.

En récoltant des orties, si une feuille n’est pas ouverte et semblent roulée sur elle‑même, vérifiez qu’elle n’abrite pas une chenille.

La bunias d’orient est en fleur.

Quand les fleurs des violettes odorantes ont séché, les feuilles continuent à grandir, elles me semblent avoir au moins doublé en dimension. La violette est vivace, alors j’imagine que les feuilles grandissent pour nourrir une racine ou un rhizome. Je verrai ce qu’il y a dans la terre, un jour prochain.

Les feuilles des violettes n’ont pas d’arôme intéressant.